dimanche 27 septembre 2009

Notre rencontre (2/2)

Je tremble aussi, je redoute mais je ne sais pas quoi. Non ce n’est pas vraiment de la peur, mais je réalise ce qui va enfin se produire... Mais mon esprit n’a pas le temps de vagabonder davantage, je sens ta main sur ma taille, l’autre remonte doucement le long de mon bras droit pour me reprendre le verre que tu venais de m’offrir... avec délicatesse, comme si tu cueillais un fruit déjà trop mûr. Tu poses le verre sur un petit meuble près de la fenêtre, je sens ta main sur mon épaule. Elle remonte doucement en soulevant mes cheveux… je tressaille, tu viens de poser tes lèvres sur ma nuque. Tout me parait irréel, il y a à peine 3 jours j’aurais considéré cela comme déraisonnable. Mais dans cette position tout contre toi, je trouve cela parfaitement logique. Tu me serres un peu plus, je me retourne vers toi et j’entreprends de défaire ta chemise. Nos visages sont très proches, tu me regardes dans les yeux… Mon regard se trouble, signe d’une tension. Nos lèvres s’effleurent, je ferme les yeux un bref instant pour mémoriser la sensation de ce premier contact. Je crois t’entendre me murmurer quelque chose, j’ouvre les yeux. Tu poses tes doigts sur mes lèvres, cette fois tes mots sont audibles : chut ne dis rien. Nos mains vont doucement à la découverte de nos corps. Tes mains caressent mes seins dans un geste comme pour redessiner leur rondeur. Je retiens un gémissement et nos lèvres se rapprochent de nouveau, nos langues se cherchent. Tu me chuchotes de nouveau quelque chose que je n’entends pas mais dont je comprends le sens… Je ne peux pas répondre. Nous nous embrassons avec fougue, doucement je défais la boucle de ta ceinture, et libère un peu la tension qui commençait à te prendre. Mais ce n’est pas encore à son paroxysme…

Je crois que je suis bien, serein. Enfin je ne sais pas trop. D’ailleurs je ne sais plus trop où je suis, ni qui je suis. Tout ceci me paraît tellement irréel, comme un rêve dont je ne me réveillerais jamais. Sentir ta peau sous mes doigts, sentir ta langue contre la mienne, sentir ton odeur, tes cheveux me caresser les narines. C’est fou! C’est nous! Enfin! Je savoure chaque instant comme s’il devait être le dernier. Mais non, ce ne sont que les premiers moments de notre vie, de celle que nous allons construire ensemble, de notre petit îlot de paix, de douceur et de sérénité dans ce monde devenu fou! C’est ici et maintenant que notre vie commence. Je t’embrasse fougueusement, mes mains parcourt ton corps encore tout habillé. Il fait nuit maintenant, seule la lune éclaire un peu cette chambre, notre nid d’amour. Nous allons passer la nuit ensemble et jamais nous ne l’oublierons. J’entreprends de te déshabiller, lentement. Je veux profiter de chaque vêtement que je t’enlève, le sentir, le serrer contre moi. Tu es toujours debout, face à moi. Je commence par le haut. Un joli cache-cœur blanc. Quel drôle de nom, un cache-cœur, pour quelques grammes de tissus. Si je te l’enlève, ton coeur me sera-t-il dévoilé ? Je défais la boucle, l’ouvre, et découvre ton ventre, sur lequel je viens déposer un baiser. Je découvre tes seins aussi, enfin presque. Ils me font déjà frémir d’envie. Mais pas tout de suite... Ta robe maintenant, que je fais lentement glisser le long de tes jambes. Je me baisse à tes pieds, et te l’enlève. Ma langue remonte le long de tes jambes, pour s’arrêter entre tes cuisses. Tu fermes les yeux, je le sens. Je ne les vois pas mais je le sais. Nos deux corps se reconnaissent, je ressens ce que tu ressens, en même temps que toi.

(Le texte s'arrête ici, faute de mains pour l'écrire...)

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