lundi 16 août 2010

Travaux !


Face au manque d'inspiration et à l'impression de tourner en rond, ce blog est mis en travaux jusqu'à ce que mon cerveau redevienne efficace...

jeudi 5 août 2010

Juste une mise au point...


A toutes les femmes qui se plaignent d'être victimes de criantes inégalités par rapport aux hommes, voici mon droit de réponse... (cette liste est bien évidemment non exhaustive) :

Une femme dépressive, on l'écoute, ou la soutient, on essaye de l'aider (je suis bien placé pour le savoir) ; un homme dépressif, on le somme de ne pas se laisser aller, on le fuit, on l'oublie.

Une femme qui râle, on l'accepte, on se montre compréhensif, en se disant que de toute façon c'est dans sa nature et que ça fait partie de son charme, quelque part ; un homme qui râle, c'est chiant et casse-couilles, on a juste envie de lui mettre des baffes.

Une femme qui aime le foot, c'est original et presque mignon, ça prouve qu'elle s'intéresse aux hommes et à leurs passions, qu'elle n'est pas égoïste ; un homme qui aime le foot, c'est banal, chiant et lourd.

Une femme qui claque son fric dans des sacs à mains et des chaussures, c'est fashion ; un homme qui claque son fric dans des jeux vidéo, c'est puéril.

Une femme qui paye l'addition au restaurant, elle est généreuse ; un homme qui ne paye pas l'addition au restaurant, c'est un goujat.

Une femme qui arrive en retard respecte le quart d'heure de politesse ; un homme qui arrive en retard manque de respect.

Une femme qui fait la vaisselle effectue une tâche déshonorante qui l'avilie et fait d'elle une esclave de la domination masculine ; un homme qui fait la vaisselle, c'est la moindre des choses (marche aussi pour passer l'aspirateur ou descendre les poubelles).

Une femme qui aime Mylène Farmer, elle aime Mylène Farmer, point barre ; un homme qui aime Mylène Farmer, il est homosexuel.

Une femme qui sort avec un mec, couche avec et ne donne plus de nouvelles, c'est une femme moderne ; un homme qui sort avec une fille, couche avec et ne donne plus de nouvelles, c'est un salaud.

samedi 31 juillet 2010

Inception


C'est l'histoire d'un mec, Dom Cobb, qui exerce un métier plutôt atypique : il s'infiltre dans les rêves d'un individu pendant son sommeil afin de lui voler des secrets enfouis dans son subconscient. Son domaine de prédilection, c'est l'espionnage industriel. Devenu un fugitif suite au décès de sa femme, qu'il est soupçonné d'avoir tuée, il se voit proposer une mission qui pourrait lui permettre de rentrer au pays et de retrouver ses enfants. Mais pour cela, il va devoir accomplir l'impossible, une inception : implanter, avec l'aide de son équipe, une pensée dans l'esprit d'un héritier milliardaire.

Inception fait partie de ces films qui vous laissent une étrange impression, un drôle de sentiment. En sortant de la séance, vous ne savez plus vraiment où vous êtes, balancé entre réalité et fiction, ce qui correspond très bien au thème du film d'ailleurs. Mais non, vous n'avez pas rêvé, juste profité de 2h30 d'intense cinéma. Comparé à Matrix à juste titre, même s'il ne marquera sans doute pas l'histoire du cinéma comme le film des frères Wachowski, Inception est ce qu'on appelle un blockbuster intelligent. Ecrit (c'est important de le souligner) et réalisé par Christopher Nolan, qui n'en est pas à son coup d'essai dans ce genre (cf les deux derniers Batman), c'est un film qui vous divertit et vous fait réfléchir en même temps. On pourrait aussi ajouter qu'il vous transporte, vous passionne, vous fascine, vous émeut (car c'est également une très belle histoire d'amour), et vous quitte trop tôt, tellement on aimerait qu'il se prolonge au-delà de ses 150 minutes.

Tout comme Matrix, Inception vous balade entre deux dimensions parallèles, en l'occurrence la réalité et le rêve. Ce concept de base autorise évidemment toutes les folies, puisque par définition, dans les rêves, tout est permis. Nolan en profite donc pour laisser son imagination divaguée un peu dans tous les sens, en montrant par exemple un quartier de Paris se replier sur lui-même. Mais là où d'autres auraient certainement usé et abusé des effets spéciaux, lui a préféré en faire le moins possible dans ce domaine, utilisant plutôt des effets mécaniques à l'ancienne, tout aussi bluffants. Aidé par des acteurs tous excellents, une écriture assez subtile qui dévoile certaines zones d'ombre, mais pas toutes (le film est tout de même assez confus et mérite une deuxième vision, comme Matrix, encore), des idées originales (la mort comme moyen de se réveiller, la dilatation du temps entre la réalité et le rêve, le rêve dans le rêve), Nolan nous emmène dans un voyage multi-dimensionnel des plus plaisants. Attention cependant à ne pas oublier votre passeport, il pourrait vous être utile...

jeudi 29 juillet 2010

Sois belle... ou intelligente !


Nous avons tous une intime propension à distinguer beauté et intelligence, et à envisager qu'une fille belle ne peut pas être intelligente, qu'une fille intelligente ne peut pas être belle, et vice versa. Soit, ce sont surtout les hommes qui doivent penser ça, je vous l'accorde. Nous estimons, et espérons aussi, qu'une femme ne peut avoir qu'une seule de ces deux qualités, que posséder les deux est au-delà de ses capacités, ou de sa nature, comme vous voulez. Pourquoi cela ?

Je pense que c'est simplement une question de justice. Dans une démocratie telle que la nôtre, ça semble logique d'ailleurs. En effet, nous refusons d'admettre qu'une femme puisse posséder à la fois la beauté et l'intelligence, car cela ne serait pas juste, pas équitable vis à vis de toutes les autres qui n'auraient pas cette chance. Vous voyez bien que les hommes ne sont pas des monstres... D'ailleurs, la réalité nous donne le plus souvent raison : avez-vous dans votre entourage des femmes à la fois belles et intelligentes ? Avez-vous déjà essayé de parler de physique quantique avec un top model ? Avez-vous déjà fantasmé sur une thésarde ?

De cette première interrogation (La perfection des courbes serait-elle inversement proportionnelle au nombre de neurones ?) découle une autre question : est-il raisonnable pour une femme d'être à la fois belle et intelligente ?
En effet, essayons d'imaginer qu'une telle femme existe... Essayons d'imaginer sa vie... Je vous vois déjà faire une mine affligée. Oui, en effet, une telle existence doit être terrible ! Cela doit être impossible pour elle de vivre normalement, d'avoir des ami(e)s, de sortir dans la rue faire ses courses ou simplement d'aller chercher une lettre recommandée à la Poste. Quant à se montrer en soirée, ne l'imaginons même pas, nous risquerions d'en faire des cauchemars. En permanence enviée, jalousée, détestée par ses congénères qui voudraient tant lui ressembler, elle risquerait sa vie à chaque fois qu'elle mettrait son joli minois dehors. Et puis, tous les hommes qu'elle ne ferait pas fuir à cause de son cerveau trop développé n'aurait qu'une idée en tête, forcément. Même si nous ne sommes pas des monstres, nous restons des hommes.

Non, vraiment, je pense qu'il est plus sain et sage pour tout le monde que cette fabuleuse association soit impossible. C'est un équilibre idéal que Dieu a trouvé, de répartir entre toutes les femmes à peu près équitablement beauté et intelligence...

dimanche 18 juillet 2010

Invitation à dîner (2)

J'en suis le premier étonné : Miss Bobby m'a à nouveau invité à dîner. C'est tellement rare pour moi... Me prenant au jeu, je n'ai pas pu refuser une telle invitation.

Voici ce que ça donne.

jeudi 15 juillet 2010

Nostalgie

Lorsque je pense à mon passé, les souvenirs qui remontent à la surface sont nombreux (liste non exhaustive)...

De mes cinq ans :
mes premiers mètres à vélo, avec, puis sans roulettes ;
mes premiers pas avec les mots, qu'ils soient lus ou écrits, une histoire d'amour qui n'a jamais cessé depuis, même si elle a connu quelques soubresauts ;
mes premiers copains, chez qui je passais le samedi après-midi à jouer aux GI Joe, à mater des dessins animés à la télé, ou à taper dans un ballon dans le jardin ;
mes premières balles sur un terrain de tennis, j'étais alors plus petit que le terrain, mais je savais déjà que ce sport et moi, on allait s'adorer ;
mes premiers souvenirs de vacances, à l'Ile de Ré, Hossegor, Port-Grimaud ou Megève... Quelle enfance dorée !

De mes 10 ans :
ma première amoureuse (Céline, si jamais tu me lis, oui, je parle bien de toi), à qui je tenais la main dans la cour de récréation de mon école primaire ;
mes premiers rêves d'avenir, les "quand je serai grand, je serai pilote de chasse (merci Top Gun), je serai marié et j'aurai trois enfants" ;
mes premières boums, avec Savane (de Papi Brossard), Oasis et Carambar, commencées à 14h00 et terminées à 18h00, où les filles et les garçons ne se mélangeaient pas encore.

De mes 15 ans :

mon premier baiser, partagé avec une jeune fille (de mon âge) blonde et belge sur une plage en Turquie ;
mes premières émotions cinématographiques : Ah, le Cercle des poètes disparus (Carpe diem) ! Cette passion ne m'a depuis jamais quitté ;
mes premières bêtises d'adolescent : rentrer (très) tard sans prévenir les parents, sécher les cours (sans prévenir les parents non plus), des trucs qui vont font sentir vivants ;
mes premier(e)s ami(e)s, avec qui l'on passe un temps fou, avec qui l'on partage tout, à qui l'on dit (presque) tout.

De mes 20 ans :
mon premier amour (Isabelle, si jamais tu me lis, oui, je parle bien de toi), celui qu'on oublie jamais, il paraît, et auquel on compare tous les autres, il paraît aussi ;
mon premier orgasme, celui qu'on oublie jamais, il paraît, et auquel on compare tous les autres, il paraît aussi ;
mon premier chagrin d'amour, celui dont on ne se remet jamais, et dont va dépendre tout le reste de votre vie sentimentale ;
mes premiers kilomètres en voiture, cette sensation de liberté, et paradoxalement, cette mise en danger permanente ;
ma première cuite, celle après laquelle on se dit "plus jamais ça", et pourtant on recommence le week-end suivant ;
mes premières nuit sur Resident Evil, sur PS One, à frémir d'angoisse à l'idée de ce que j'allais bien pouvoir découvrir derrière cette foutue porte de ce foutu manoir (les aficionados se reconnaîtront) ;
mon premier concert de Mylène Farmer, que j'ai longtemps considérée comme la femme de ma vie (non, je ne suis pas gai), jusqu'à ce qu'elle oublie de répondre à une lettre que je lui avais écrite ;
mon premier appartement, symbole de mon indépendance, même si vivre sous le toit de mes parents était loin d'être un calvaire ;
ma première Coupe du monde (le trophée), cette France qui gagne (enfin) et Zidane presque président.

De mes 25 ans :
mon premier boulot, mettant fin, enfin (!), à sept longues années d'études ;
mon premier voyage aux Etats-Unis (New York) avec mes parents, les yeux écarquillés et la bouche bée pendant une semaine ;
mes premiers instants avec Shabani, minuscule boule de poils qui tenait dans ma main et découvrait le monde, et toutes les conneries qu'on pouvait y faire.

De mes 30 ans :
mes premières piges à l'equipe.fr, où je suis arrivé plein d'espoirs et d'envies, le coeur léger et la plume aiguisée ;
ma première voiture à moi, rien qu'à moi, choisie par moi, payée par moi ;
mes dernières illusions sur l'amour, les femmes, le couple, aujourd'hui envolées,

En conclusion, vivement que j'ai 40 ans, que je puisse regretter mes 35...

vendredi 9 juillet 2010

Le fil est coupé

Cinq mois après mon grand-père maternel, c'est donc ma grand-mère qui vient de disparaître, comme on dit poliment. Tout comme lui avant sa mort, elle n'allait pas bien depuis plusieurs mois, elle ne pouvait plus marcher, elle reconnaissait à peine sa fille et n'avait plus toute sa tête. C'est donc à la fois de la peine et du soulagement que je ressens. Je me dis aussi qu'elle a rejoint son mari, même si je ne crois guère à un quelconque au-delà. Quoi qu'il en soit, ils sont désormais réunis.

Elle était le dernier de mes grands-parents en vie. Le fil avec cette génération est donc définitivement coupé. Ça laisse une impression étrange de se dire ça. Sans parler du fait que mes parents ont perdu leurs parents. Forcément, je me dis que moi aussi, un jour, je vais perdre les miens. Le plus tard possible...

Quels souvenirs vais-je garder d'eux, de cette génération que j'ai finalement assez peu connue ?
A vrai dire, ils sont surtout liés à l'enfance, aux grandes vacances, aux réunions de famille, à Noël. Je me souviens que lorsque j'avais 5-6 ans, mes parents nous laissaient mon frère et moi une bonne partie de l'été dans la maison de mes grands-parents maternels, près de Bordeaux. Je me souviens de mes promenades en vélo, d'avoir aidé mon grand-père dans son potager, d'avoir entendu parler russe, d'avoir appris à jouer au rami, de m'être délecté de la cuisine de ma grand-mère... Des moments de bonheur, aujourd'hui très lointains cependant. Une fois devenu adulte, nos liens se sont distendus, il faut bien l'avouer. C'est assez logique, même si je le regrette forcément. Mais je suis autant à blâmer qu'eux, peut-être même plus...

Ils auront vécu tous les bouleversements et les crises du 20e siècle, ils auront connu une guerre mondiale, mes grands-parents maternels se sont d'ailleurs rencontrés à cette époque, dans un camp en Pologne, ils auront vécu presque un siècle et amassé tant et tant de souvenirs. J'espère que j'en faisais partie, comme eux restent aujourd'hui présents en moi.

dimanche 4 juillet 2010

Carpe Diem ? Bullshit !


Les Romains étaient des gens sympathiques et généreux. Grâce à eux, on a eu des routes, des écoles, des aqueducs et plein d'autres petites choses très utiles dans notre vie de tous les jours.
Ils nous ont aussi laissé une langue, le latin, que j'ai eu le bonheur d'essayer d'apprendre, sans succès, au collège. Et parmi les multiples plaisirs de cette langue, il y a les fameuses locutions, qui vous permettent de résumer une pensée en quelques mots.

Au milieu des Alea jacta est et autres Vade retro satana, il en est une que j'aime particulièrement, et qu'on utilise à tire larigot : Carpe Diem.
Carpe Diem donc, ou profite du jour présent («cueille le jour», littéralement). Une incitation à l'hédonisme, à la recherche du plaisir immédiat sans penser à l'avenir, car dans le futur, nous allons tous mourir. En effet, vu comme ça, mieux vaut profiter du présent : les Romains étaient des gens très pragmatiques... Une maxime popularisée par le film «Le Cercle des poètes disparus», qui j'avoue a eu son petit effet sur moi quand je l'ai vu à 14 ans.

Depuis, il m'est souvent arrivé de vivre des moments d'intense bonheur, lors de soirées avec des amis (Toulon, Aix, Pertuis, Apt, Paris...), de voyages avec mes parents (Etats-Unis trois fois, Rome...), de matches de l'équipe de France (celle de 1998 et 2000), ou bien dans les bras d'une femme (la discrétion m'interdit de nommer qui que ce soit), sur un parcours de golf, ou face à un coucher de soleil sur l'océan (atlantique). Ou bien encore au cinéma, dans un musée, en lisant un bouquin, en mangeant une tarte tatin, en regardant mon chat faire le couillon... La liste complète serait trop longue.
Mais, une fois le moment passé, qu'il ait duré quelques secondes (dans les bras d'une femme) ou plusieurs jours (les voyages), je me dis à chaque fois que je n'en ai pas assez profité, et je le regrette. Après le bonheur de ces moments partagés, ou même vécus seul, frustration, regret et mélancolie s'emparent de moi.

Et pourtant, qu'aurais-je pu faire de plus ? Arrêter le temps, histoire de prendre pleinement conscience de l'instant de bonheur que j'étais en train de vivre afin d'en tirer la substantifique moëlle ? Impossible, je n'ai pas ce pouvoir. Et quand bien même je l'aurais, est-ce que je l'utiliserais ? Ce qui rend ces moments si intenses et magiques, c'est aussi qu'ils sont fugitifs...
Carpe Diem ? C'est des conneries ! L'homme (ou bien peut-être est-ce seulement moi ?) est incapable de pleinement profiter du temps présent, car il est toujours dans la crainte que ce moment finisse, et il est coincé entre la peur de l'avenir et le regret du passé.

mardi 29 juin 2010

Invitation à dîner

Parce que lorsqu'une charmante jeune femme m'invite à écrire sur son blog, il est hors de question que je refuse. Je me suis donc amusé à exposer une de mes nombreuses théories (fumeuses) sur les hommes, les femmes, et le couple...

A retrouver ici.

lundi 28 juin 2010

Tu me rends fou...


Petite balle blanche, tu me rends fou
Toi que j'essaye tant bien que mal
De faire tomber dans ce si petit trou

Parfois je te frappe avec violence
Parfois je te caresse avec douceur
Mais quelle que soit la manière dont je te traite
Jamais tu ne te plains, toujours tu me reviens

Souvent tu me provoques, en t'égarant à gauche, ou à droite
Dans un buisson, un sous-bois ou au pied d'un arbre
Je suis alors obligé de partir à ta recherche
Mais je dois faire vite, sinon tu disparais à jamais

Coquine, il t'arrive aussi de vouloir jouer
Pour cela, tu m'entraînes dans les bacs à sable
Ou bien dans les lacs, pour faire de la plongée
Je sais bien que ça t'amuse beaucoup. Moi un peu moins

Etrange destinée que la tienne
Tu es à la fois maudite et adorée
Tu as 60 millions de fans sur Terre
Qui sont prêts à tout te pardonner

Petite balle blanche, tu me rends fou
Toi que j'essaye tant bien que mal
De faire tomber dans ce si petit trou

mercredi 23 juin 2010

Tout a commencé...


Tout a commencé le 12 juillet 1998 ? Pour l'éternité, les Bleus sont champions du monde. Zizou est président, Aimé Jacquet prend sa revanche. La France se rêve black-blanc-beur, c'est une illusion, mais peu importe, c'est la fête !

Tout a commencé le 2 juillet 2000 ? La France conquiert l'Europe après avoir conquis le monde. Merci Trezegol ! Les Bleus sont au sommet de leur art, imbattables, intouchables. Ils planent tout là-haut. Certainement un peu trop...

Tout a commencé le 11 juin 2002 ? La France, dominée par le Sénégal en ouverture de la Coupe du monde (1-0), doit battre le Danemark dans le troisième match pour accéder aux huitièmes de finale. Les Bleus de Roger Lemerre s'inclinent 2-0 et quittent l'Asie avec un petit point, la tête basse, concédant le plus mauvais résultat d'un champion du monde sortant. C'est la gueule de bois !

Tout a commencé le 12 juillet 2004 ? Après la piteuse élimination par la Grèce en quarts de finale de l'Euro, Raymond Domenech est nommé sélectionneur de l'équipe de France à la place de Jacques Santini. Son palmarès est maigre : champion de D2 avec Lyon en 1990 et vainqueur à deux reprises du Tournoi de Toulon avec l'équipe de France Espoirs.

Tout a commencé le 9 juillet 2006 ? Zizou est magique (la panenka), Zizou est tragique (le coup de tête). L'Italie rit, la France pleure. Raymond demande Estelle en mariage.

Tout a commencé le 3 juillet 2008 ? Quelques jours après le fiasco de l'Euro (un nul, deux défaites), le conseil fédéral de la FFF maintient Domenech, dont le contrat court jusqu'en 2010. Rien ne plaide pourtant en faveur du sélectionneur, ni ses résultats, ni sa gestion du groupe, ni sa communication. Nombreux sont ceux qui demandent sa tête, mais elle reste bien accrochée.

Tout a commencé le 18 novembre 2009 ? Thierry Henry met la main, William Gallas met la tête, la France se qualifie pour la Coupe du monde face à l'Irlande du Nord. Sur le fil et de manière litigieuse, mais seul le résultat compte, non ? Tout du moins c'est ce qu'on essaye de nous faire croire.

Quoi qu'il en soit, tout s'est terminé le 22 juin 2010 à Bloemfontein, en Afrique du Sud. Epilogue douloureux et grotesque d'une histoire (d'amour) qui a mal fini. Déjà tombée bien bas, cette équipe est parvenue à creuser encore un peu plus le trou dans lequel elle s'était enfoncée.

Merci et bravo aux Bleus d'avoir détruit nos espoirs, nos rêves, notre amour, et d'avoir dilapidé l'héritage d'Aimé Jacquet, qui nous avait donné cet enthousiasme et ce goût pour la victoire. En douze années, l'équipe de France est passée du sommet du monde aux tréfonds de l'enfer. Domenech, son staff, Escalettes, les joueurs laissent un champs de ruine derrière eux. Tout est à reconstruire. Bon courage et bonne chance à Laurent Blanc. Le chantier est immense. Nul doute que le peuple français, assez facilement frappé d'amnésie, saura lui apporter tout son soutien...

ps : une pensée émue pour Thierry Henry, qui aura connu sa première et sa dernière sélection contre l'Afrique du Sud, mais pas vraiment avec le même résultat. Il restera le symbole de cette équipe, montée si haut et redescendue si bas.

vendredi 18 juin 2010

Paroles, paroles...


Raymond Domenech : «Je n'ai pas de mot. C'est une vraie déception pour tous les gens qui y croyaient. Ça a basculé sur un coup du sort, on n'a pas su réagir. C'est dommage. Il y a des bonnes intentions, des envies, mais il y a toujours quelque chose qui n'a pas fonctionné. Je n'ai pas de mot. C'est plus que décevant. Je ne sais pas ce que je vais dire à mes joueurs. Il reste un match, ça tient du miracle. Il va falloir être costaud et jouer pour l'honneur. On a encore quelque chose à jouer. On doit réagir. On doit au moins montrer quelque chose sur ce dernier match. Quand ça dépend des autres, on n'a plus rien à dire. Aujourd'hui, je suis abattu.»

Patrice Evra : «Je suis encore sous le choc et nous nous sommes comportés comme une petite nation du football. Franchement, je ne voyais pas venir une telle catastrophe. Nous ne sommes pas une grande équipe. Je suis dégoûté. On va essayer de battre l'Afrique du Sud, mais pour la qualification, je ne crois pas aux miracles.»

Florent Malouda : «C'est honteux de perdre comme ça. Face à l'Afrique du Sud, mardi, nous devrons jouer pour sauver l'honneur. On ne peut pas quitter la compétition sans gagner un seul match. Ce n'est pas possible.»

Jérémy Toulalan : «On a fait le maximum pour essayer de gagner ou du moins ne pas perdre, mais ça n'a pas suffi. Peut-être qu'on aurait pu faire plus, ou mieux, mais il n'y a rien à dire. C'est tout le groupe qui est fautif, il fallait répondre présent et on ne l'a pas fait.»

Hugo Lloris : «Non, non, je ne réagis pas, sinon je vais lâcher un truc.»

mercredi 16 juin 2010

Quand Muse enflamme le SDF


Je n'avais encore jamais assisté à un concert dans un stade. Voilà, c'est fait, et on peut dire que le dépucelage s'est bien passé...
J'ai toujours résisté car je craignais d'être trop loin de la scène et que le son ne soit pas au rendez-vous. Mais là, pour Muse, j'ai fini par céder. Et puis il fallait bien que je me fasse un jour une idée précise. J'ai donc assisté au deuxième concert du groupe anglais au SDF, samedi dernier.

Je les avais déjà vus, il y a trois ans environ à Bercy, et leur présence sur scène m'avais déjà fort impressionné. Mais là, dans l'écrin du Stade de France, avec une scène et des moyens plus importants, les trois petits gars du Devon sont entrés dans une autre dimension, et n'ont plus rien à envier à de très grands groupes comme U2, à qui l'on pense forcément sur la scène rock.

Pendant plus de deux heures, Matthew, Dominic et Christopher ont donc régalé les 50.000 spectateurs du SDF, prêts à s'enflammer à chaque envolée du trio. Et de ce côté-là, nous n'avons pas été déçus. Il faut dire que plusieurs chansons de Muse se prêtent parfaitement à être jouées dans un stade. Le dernier album, Resistance, sonne d'ailleurs comme un appel au peuple (il est inspiré du roman 1984, de George Orwell). Et face à des milliers de personnes, forcément, la sauce prend très rapidement. C'est certainement pourquoi le concert s'ouvre sur Uprising, un des titres phares de Resistance. Le public, chauffé à blanc, rentre donc immédiatement dans l'ambiance.

La suite est du même acabit, avec des morceaux comme New Born, Plug in baby, Feeling good, Time is running out, Hysteria, Take a bow, Starlight... Dans les tribunes ou dans la fosse, ça hurle, ça saute, ça danse, ça vit! S'ajoute à cela les efforts effectués sur la mise en scène, avec notamment une plateforme qui s'avance et s'élève au milieu de la foule, ou bien une acrobate qui descend d'une sorte de soucoupe volante... Tout dans ce concert est spectaculaire et imaginé pour donner du plaisir au public. Et lorsque tout s'arrête après un mythique Knights of Cydonia en clôture, on reste bouche bée et sur le cul, et on en redemande!! Pour ceux qui auront cette chance, ce sera à Wembley à la fin de la semaine...

dimanche 13 juin 2010

Les pov filles

La terre est peuplée d'un nombre incalculable de salauds et de connards en tout genre, qui font souffrir les femmes et leur rendent la vie impossible (si vous voulez en savoir plus, une camarade blogueuse s'est "amusée" à les répertorier). Mais sachez qu'il existe également au moins autant de filles pas vraiment gentilles qui, involontairement ou pas, se vengent de plusieurs siècles de soumission et d'oppression en faisant tourner les mecs en bourrique, voire plus si affinités. Et, nous, pauvres fous que nous sommes, nous en redemandons. Pour notre défense, il faut aussi préciser que nous n'avons pas vraiment le choix, la faute à la fameuse loi de l'offre et de la demande qui régit les rapports amoureux, le phénomène de séduction fonctionnant depuis l'aube des Temps dans le même sens : l'homme propose, la femme dispose. Après des années d'enquête et grâce à une grande expérience, j'ai essayé de catégoriser ces demoiselles, auxquelles j'ai donné le sobriquet de "pov filles". Bien sûr, certaines peuvent cumuler plusieurs ou toutes ces caractéristiques, ce qui n'est pas nécessairement à leur honneur.

L'aigrie : Toujours sur la défensive, prête à vous sauter au cou à la moindre occasion, mais pour vous étrangler, pas pour vous faire des câlins, elle se méfie de tous les hommes, et donc de vous. Plus que de la méfiance, c'est carrément de la défiance, et elle ne cache pas son désamour, voire sa haine, de la gente masculine. En bref, préparez-vous à payer pour les autres, même si vous ne lui avez rien fait. Phénomène assez surprenant, cette caractéristique n'attend pas le nombre des années : vous pouvez tomber sur des filles comme ça de 18 comme de 35 ans. Mais bon elle n'y est pour rien, tout est notre faute. Ce sont en effet ses expériences passées avec les hommes qui l'ont rendue ainsi. Il faut la comprendre aussi, tous les mecs sont des salauds.

La désinvolte : vous lui envoyez un sms, elle ne vous répond pas. Vous lui envoyez un mail, elle ne vous répond pas. Vous lui proposez un rendez-vous, elle ne vous répond pas. Si elle vous répond oui, soit elle oubliera de venir, soit elle arrivera en retard. Vous essayez de lui faire comprendre par tous les moyens qu'elle vous plaît, elle s'en fout. Soit parce que ce n'est pas réciproque (mais elle ne vous en informe pas, elle préfère vous laisser courir derrière elle pour flatter son ego), soit parce que ça lui passe au-dessus de la tête, égoïstement enfermée qu'elle est dans son petit monde.

L'exigeante : si vous n'avez pas le physique de Jude Law, le salaire d'un président d'une entreprise du CAC 40 ou d'un joueur de foot international, le charisme de George Clooney, le talent de Roger Federer et le pouvoir de Barack Obama, n'espérez même pas attirer son attention. Son exigeance concernera également votre personnalité : elle vous veut généreux, honnête, tendre, surprenant, câlin, charmant, fidèle, original, sexy, attentionné, patient, cultivé, dynamique, entreprenant, macho mais pas trop, jaloux mais pas trop, romantique mais pas trop, sensible mais pas trop, indépendant mais pas trop, gentil mais pas trop. En somme : parfait... mais pas trop. Bien entendu, de son côté, elle se permettra de n'être rien de tout ça, car il est bien plus facile d'être exigeant avec les autres qu'avec soi-même.

L'indisponible :
que ce soit à cause de son métier, de ses loisirs, de ses amis, de sa famille, de ses enfants, etc... voire de plusieurs de ces raisons, elle n'a jamais le temps de vous voir. En tout cas elle a toujours mieux à faire que passer du temps avec vous, que ce soit pour se rencontrer ou par la suite pour construire une relation. Elle est toujours occupée à droite à gauche, et si enfin par miracle vous parvenez à obtenir un rendez-vous, il y a de fortes chances qu'elle annule une heure avant, voire après.

La girouette : vous la rencontrez, elle vous plaît, vous lui plaisez, vous vous embrassez et elle disparaît. Vous la rencontrez, elle vous plaît, vous lui plaisez, vous vous embrassez puis vous couchez ensemble et elle disparaît. Un jour elle vous dit oui, le lendemain elle vous dit non, ou vous fait courageusement comprendre par son silence que c'est non. Bref, elle change d'avis comme vous changez de caleçon, et si vous essayez de la suivre, elle vous fuira, par réflexe pavlovien.

Au milieu de toutes ces "pov filles", il n'est pas évident de trouver la perle rare. Il n'est donc pas étonnant que ma plus longue relation soit celle avec mon chat, bientôt sept ans.
Je me doute bien que ces mots (pour peu qu'ils soient jamais lus) ne seront pas forcément bien accueillis, mais j'estime que l'égalité des sexes existera vraiment quand les hommes pourront critiquer les femmes de la même manière que les femmes critiquent les hommes, non ? Et je vous rassure, je suis nullement aigri, juste légèrement blasé de rencontrer toujours le même genre de filles, réaliste et finement observateur...

mercredi 9 juin 2010

Allez les Bleus, on est tous ensemble !


1998, 2002, 2006, 2010... Tous les quatre ans, c'est la même rengaine : ça dézingue à tout va sur l'équipe de France de foot. Et donc, depuis quelques jours, alors que les Bleus vont jouer leur premier match en Afrique du Sud contre l'Uruguay vendredi, les critiques et remarques assassines fusent de partout. Et notamment de ceux qui sont déjà passés par là, les champions du monde 1998. Dugarry, Lizarazu, Desailly et consorts s'amusent à s'en prendre directement à leurs successeurs, comme si c'était pour eux leur seul moyen d'exister médiatiquement (ce qui n'est sûrement pas faux), comme s'ils craignaient aussi qu'une nouvelle victoire tricolore fasse oublier leurs exploits de 1998. Mais non les gars, rassurez-vous, on ne vous oubliera jamais! Pour l'éternité vous resterez les premiers!

Exemple type, Marcel Desailly dans un quotidien sud-africain dimanche dernier :
«J'ai vu la France perdre contre la Chine et il n'y a aucune chance qu'elle gagne la Coupe du monde. Les joueurs sont à la fin de leur préparation et devraient être au meilleur de leur forme mais cela m'énerve de voir qu'il n'y a pas encore d'équipe type et de tactique définie. Dans ce groupe, je pense que l'Uruguay et l'Afrique du Sud vont se qualifier pour les huitièmes de finale».
Personnellement c'est ça qui me gêne le plus. Que ces joueurs qui ont connu ça, qui savent ce que c'est d'en prendre plein la gueule et connaissent les conséquences que cela peut avoir sur le moral d'une équipe, se permettent de jouer à ça dix ans après. Ou alors ils le font exprès pour pousser les Bleus d'aujourd'hui à se motiver et à faire l'union sacrée contre tous ceux qui les critiquent. Une tactique assez risquée...

Lundi, c'était au tour de notre chère Secrétaire d'Etat aux Sports, Rama Yade, qui comme tout homme (femme) politique, n'y connaît rien en sports, de blâmer ces pauvres Bleus pour leur hôtel sud-africain à un million d'euros... Manquait plus que ça! Qu'on les critique pour leur jeu, passe encore, mais pour leurs conditions d'hébergement, là c'est trop!

Ne lisant pas particulièrement la presse des autres pays qualifiés pour le Mondial, je ne sais pas vraiment comment ça se passe ailleurs. Mais j'ose espérer qu'ils font pareil que chez nous, voire pire, sinon cette spécificité ne serait vraiment pas à porter à notre crédit.

Je suis loin d'être fan de Raymond Domenech, de ses choix tactiques ou de joueurs, de sa communication, de sa façon de gérer un groupe, et les récents résultats m'inquiètent plus qu'ils ne me rassurent. Mais avant une telle compétition, la moindre des choses est de soutenir et d'encourager l'équipe plutôt que de tirer sur l'ambulance, qui a déjà assez de problèmes à régler. Et puis il sera toujours temps de faire le bilan à la fin de la compétition, lorsqu'on aura été piteusement éliminés au premier tour. Oups, pardon...

samedi 5 juin 2010

Dans ses yeux


C'est l'histoire d'un mec, Benjamin Esposito, ancien greffier en Argentine désormais à la retraite. Vingt-cinq ans plus tôt, il a enquêté sur le viol et le meurtre d'une jeune femme, et il commence l'écriture d'un roman relatant ce drame qui a bouleversé sa vie. A force de chercher dans ses souvenirs, il va faire ressurgir des fantômes du passé et remettre en cause son existence et celle d'une femme qu'il a profondément aimée.

Il est assez rare de voir des films argentins programmés dans les salles françaises, alors quand c'est le cas, autant tenter sa chance. Et lorsqu'en plus ils nous envoient ce qui se fait de mieux chez eux, ça devient presque une obligation morale de se bouger les fesses. "Dans ses yeux" est le film qui a récolté l'oscar du meilleur film étranger que nous autres Français voyions déjà dans la besace du "Prophète". Et pour avoir vu les deux films, je peux vous dire que le vote a dû être serré.

Dans ses yeux contient tout ce qui me fait adorer le cinéma : un scénario fouillé et précis sans être trop alambiqué ; des personnages forts et charismatiques ; un excellent casting et une interprétation idoine ; une musique envoûtante sans être omniprésente ; une mise en scène soignée. Son seul petit défaut : peut-être 15 minutes de trop. Mais son plus bel atout : il raconte une histoire, tout simplement. Et comme un bon roman vous transporte de sa première à sa dernière page, ce film vous prend avec lui par le bras dès les premières images pour ne vous lâcher que 2h15 plus tard, la gorge serrée d'émotions et les larmes aux yeux. Entre temps, il vous a baladé à travers les méandres de la mémoire d'un homme qui essaye de reconstituer le fil d'un drame qui a changé sa vie 25 années plus tôt.

Car c'est là tout l'intérêt de ce scénario, qui mélange également la petite et la grande histoire en s'interrogeant sur le régime de Peron qui a sévi dans les années 70 : on ne sait jamais si ce que l'on nous raconte est la vérité ou bien les souvenirs du héros qui essaye de recomposer un puzzle pour écrire son roman. Cette hésitation permanente permet au spectateur d'être totalement impliqué dans le récit, de suivre les tribulations d'Esposito comme si nous étions à ses côtés. Et puis, cerise sur le gâteau, il y a en filigrane cette poignante histoire d'un amour inavoué mais peut-être pas impossible... En somme, un grand moment de cinéma, dont il ne faut surtout pas se priver.

lundi 31 mai 2010

Munich


La pluie, Königsplatz, l'ancienne Pinacothèque, la nouvelle et la moderne, la Residenz, Marienplatz, le café Richardt, les Apfelstrudel, Maximilanstrasse, la pluie, le Nyphenburg, The Walking Man, l'Englischen Garten, des surfeurs, Alter Peter, Frauenkirch, Hofbräuhaus, le jarret de porc, les danses et musiques fokloriques, les Bavarois pur jus, la pluie, l'Olympiapark, le stade olympique, l'Olympiaturm, l'Allianz Arena (de loin), le musée BMW, ma future Z4, la panne du système de navigation aérien allemand, les deux heures de retard, la pluie...

mardi 25 mai 2010

Pessimiste ou réaliste ?

J'ai un problème (non, ce n'est pas que je t'aime), on me prend pour ce que je ne suis pas. On croit que je suis pessimiste alors que je pense plutôt être réaliste.
Certes, j'ai toujours eu une certaine propension à la mélancolie, à regretter le passé plutôt que profiter du présent, à voire le verre à moitié vide plutôt qu'à moitié plein. Je me sens plus proche de Baudelaire que de Carlos (le chanteur, pas le terroriste). Cela dit, ça ne m'empêche pas d'être un garçon de compagnie agréable, souriant, drôle, et je pense apprécié de quelques êtres humains. Je ne vis pas en ermite, reclus dans un terrier avec pour seule compagnie des pensées suicidaires.

Simplement, quand je vois qu'il m'a fallu attendre 33 ans pour signer mon premier cdi, et que je vais certainement devoir travailler jusqu'à 85 ans pour avoir une retraite décente.
Quand je pense que je ne rencontre que des filles désinvoltes, égoïstes, malhonnêtes et manipulatrices, et que j'ai plus de chances de finir dévorer par mon chat que de fonder un foyer.
Quand je me rends compte que la planète est en train de mourir, que des millions d'humains crèvent de faim, qu'un couple sur deux divorce, qu'un Français sur trois fume, que le déficit de notre belle nation est abyssal, qu'à quelque niveau que ce soit (entreprise, équipe de France, Etat), nos dirigeants sont tellement incompétents et narcissiques qu'ils ne se rendent pas compte qu'ils vont droit dans le mur, que le seul moyen de faire bouger les choses est la Révolution...
Non, dans tout ceci, rien ne m'incite à un optimisme béat.

Mais ça ne m'empêche pas pour autant de vivre, de profiter de ce que j'aime faire, et des gens qui comptent pour moi, de faire des projets, d'avoir pour leitmotiv "Take the best, fuck the rest", etc... Et puis ça fait tout de même quelques années que je n'ai plus pensé au suicide!!! Mais s'il vous plaît, enlevez vos oeillères et arrêtez de me dire que je suis pessimiste...

samedi 22 mai 2010

Mais qui sont tous ces gens ?


Etant un utilisateur quasi quotidien du périphérique parisien, à des horaires divers et variés, je ne cesse de m'étonner du monde qui m'entoure, me suit ou me précède sur ces quelques 80 kms de routes qui encerclent Paris. De 6h du matin à 23h il y a beaucoup de trafic, et les heures de pointe ne se limitent pas à 7h30-9h30 et 17h30-19h30. Non, prenez le périph à 11h00, 15h00, et même 22h00 (surtout le week-end), et vous aurez de fortes chances d'être ralenti, voire pire, pris dans un bouchon. J'ai donc une question qui m'interroge : Mais qui sont donc ces gens qui fréquentent ce maudit périph à toute heure du jour comme de la nuit ???

Personnellement, mes horaires de travail varient d'un jour sur l'autre et peuvent m'obliger à le prendre à 7h00, 10h30, 15h00, 16h30, 19h30 ou 00h30, je suis donc l'exemple type du mec qui peut m'y retrouver n'importe quand. Mais mon boulot est atypique, et que je sache, la grande majorité des travailleurs ont des horaires dits de "bureau", c'est à dire en visant large 9h00-18h00. Ils n'ont donc aucune raison de me piquer un bout de route à 15h00!! Admettons, il y a les artisans, les taxis, les VRP, les commerciaux (j'en oublie certainement d'autres) qui peuvent se retrouver là à n'importe quelle heure, tout comme moi, mais ce n'est pas suffisant pour boucher une 4 voies, si ?
Pour le vendredi après-midi, je veux bien comprendre que certaines personnes partent en week-end plus tôt et peuvent se retrouver sur la route, mais pour les autres jours ?
Alors certes, les RTT, qui permettent de prendre un jour de repos n'importe quand, ont certainement contribué à augmenter le trafic routier les jours de semaine, mais non, je me refuse à croire que cela soit suffisant...
Mais qui sont ces gens à la fin, d'où viennent-ils, où vont-ils ? Ne pourraient-ils pas prendre les transports en commun plutôt que leur voiture ? J'aimerais pouvoir les arrêter un par un pour leur poser la question, afin d'avoir des statistiques précises et des réponses à mes questions, mais ça me mettrait en retard pour le taf et risquerait d'énerver mon rédac chef! Je crois donc que cela restera un des nombreux mystères de la vie que je ne résoudrai jamais...

J'ai également une autre question qui découle de la première : Comment se forment les bouchons ? En effet, il m'arrive assez souvent de me retrouver arrêté sur le périph alors que rien ne bloque la circulation : pas d'accident, pas de sanglier qui traverse la route, pas de manifestation d'agriculteurs en colère, rien! Mais par l'opération du Saint-Esprit, pour une raison totalement inconnue, ça bouchonne au point de provoquer l'arrêt des voitures sur la voie. Et le plus "drôle", c'est que ça coince toujours dans les mêmes zones, et se décoince au même endroit, comme si un Dieu s'amusait à nous bloquer et nous débloquer à sa convenance.
Une camarade de jeu m'a donné cette réponse : «Le bouchon se forme parce que les gens collent de trop près la personne de devant, ce qui oblige lors d'un ralentissement à freiner plus que nécessaire pour ne pas rentrer dans celui de devant, chacun est donc amené a freiner de plus en plus fort et y'en a donc qui vont devoir s'arrêter!» J'avoue que la réponse a du mal à me convaincre. Il suffirait donc de laisser plusieurs mètres entre chaque voiture pour qu'aucun bouchon ne se forme ? Si c'était si simple, tout le monde le ferait, non ?

mardi 18 mai 2010

Un week-end au paradis de l'enfer


D'habitude, je ne parle pas de mon boulot sur ce blog, parce qu'il n'y a pas grand-chose à en dire, même si en fait il y aurait beaucoup à raconter. Mais c'est juste qu'il n'est pas évident de le traiter avec la même ironie que le reste. Bref! Pour la première fois en un peu plus de quatre ans, je suis parti en reportage pour mon taf le week-end dernier, afin de suivre le Grand Prix de F1 de Monaco. Un événement pour moi, que j'attendais avec impatience et une certaine anxiété, mais qui ne s'est pas vraiment passé comme je l'espérais...

En fait c'est au niveau de la logistique que ça a merdé. Comme la décision de partir a été prise quasiment au dernier moment, et que ce week-end là sur la Côte il y avait outre le Grand Prix le Festival de Cannes, ça été un peu la galère pour me trouver vol et hôtel. Du coup je me suis retrouvé à "Perpète les Oies" et mon vol du retour était très (trop) tôt pour que je fasse tout ce que j'avais à faire à la fin de la course.

Vendredi : lever à 6h45, je décolle de chez moi (Paris 18e) à 7h45, je choisis de me rendre à Orly en voiture plutôt qu'en transports, ce sera moins long. Sur la route pas de souci, à l'aéroport pas de souci, au contrôle des bagages pas de souci, je n'ai ni bombe, ni couteau, ni pistolet, ni bouteille d'eau dans mon sac... Ah si merde, quand même, une bouteille d'Evian, faut que je la laisse!! Mon avion décolle à l'heure (9h30) et atterrit à l'heure (10h50). Heureusement car ma première mission est de récupérer avant 13h00 à Monaco mon accréditation, autrement dit mon sésame sans lequel rien n'est possible. Je laisse donc mon sac à la consigne de l'aéroport car je n'ai pas le temps de passer à l'hôtel, et je monte vite dans une navette qui va m'emmener directement sur Monaco par l'autoroute. Un peu moins d'une heure plus tard, elle me lâche sur le Rocher, mais pas vraiment où je dois me rendre. Je pars donc à pieds à la recherche du centre d'accréditation. Mais si je trouve facilement la salle de presse, qui est bien indiquée, point de centre d'accréditation. Il est bientôt 12h30, je commence à m'affoler. Je demande mon chemin à plusieurs personnes, qui m'indiquent tous une direction sans être bien précis, un flic me renvoie même d'où je viens (ils sont aussi nuls qu'à Paris, c'est rassurant!), quand, enfin, petit miracle, je trouve mon "accreditation center", qui se résume en fait à deux tentes paumées sur un bout de fronton. Je donne mon nom et je récupère ma petite carte verte qui va me permettre de me balader presque où je veux pendant trois jours. Première mission accomplie. Direction la salle de presse, où je mouline un peu avant de comprendre comment ça marche. Mais je peux enfin travailler, je me détends...

La fin de journée arrive, il est environ 20h. Il faut donc que je regagne mon hôtel. Je dois tout d'abord me rendre à la gare de Monaco pour prendre un TER. C'est parti pour 20 minutes de marche, toujours avec mon ordinateur en bandoulière. Arrivé à la gare, j'achète un ticket et rejoins mon quai : 15 minutes d'attente avant le prochain train. Je monte dans le train, trouve une place assise. On démarre. Bien sûr c'est un omnibus, il s'arrête donc à toutes les gares entre Monaco et Nice : 25 minutes de trajet. A la sortie de la gare, je dois prendre un bus de ville pour rejoindre l'aéroport, afin de récupérer mon sac laissé à la consigne (vous suivez toujours ?). Coup de bol, il y en a un qui va partir juste quand j'arrive. Manque de bol, ce n'est pas la ligne directe, il s'arrête tous les 300 mètres : 30 minutes de trajet. Arrivé à destination, je descends du bus, mais je trouve que l'aéroport ne ressemble pas à celui du matin. C'est parce qu'il y a deux terminaux, 1 et 2, et que je ne suis pas au bon. Ouf, une navette relie les deux terminaux. Merde, elle vient de démarrer devant moi! 10 minutes d'attente. J'arrive enfin au terminal 2, il est presque 22h. Je vais récupérer mon sac, il est toujours là à m'attendre, encore heureux. Je commence à avoir faim. Coup de bol, il y a un Quick dans le terminal. Manque de bol, il est en train de fermer. De plus je tombe sur une vendeuse en formation qui a un peu de mal à faire fonctionner ses deux neurones. Elle préfère demander à son chef si elle peut offrir des hamburgers gratuits aux beaux gosses ("Non", lui répond-il) plutôt que se concentrer sur ma commande. Résultat : elle se trompe dans la taille du menu et oublie les frites! Je m'en rends compte une fois sorti, trop tard, le Quick a fermé entre temps. C'est pas grave, je file chercher un taxi pour rejoindre mon hôtel, qui se trouve à quelques kilomètres de l'aéroport. Je monte dans la voiture, annonce ma destination au chauffeur, qui me répond : "Ah mais vous avez une navette qui peut vous y emmener, il faut la commander à l'accueil de l'aéroport." Et il me raccompagne gentiment vers la sortie de son taxi. Je rentre donc dans le terminal, vais à l'accueil, trouve un téléphone collé au bureau, décroche, tape quatre touches sur le clavier, me présente à une demoiselle de l'hôtel, lui dit où je suis et pars m'asseoir attendre ma navette. Quelques minutes après, là voilà qui arrive. Je monte dedans, fais un sourire au chauffeur, et jette mon regard vide dans le paysage de zone commerciale qui défile devant moi. Quelques minutes plus tard j'arrive enfin à mon hôtel, je récupère ma clé, monte dans ma chambre et m'effondre sur mon lit. Mais non, je n'ai pas pleuré...

Je vous épargnerai le reste de mes aventures, qui seraient trop longues à raconter. Juste deux autres événements assez cocasses. Le samedi soir, en arrivant à la gare de Nice à mon retour de Monaco, je m'aperçois que tous les regards des passants sont tournés vers la même direction. Logique, un bar situé à 50m de la gare est en train de brûler, les pompiers arrivent pour l'éteindre. Résultat, bouclage du périmètre, les bus ne viennent plus prendre de passagers, il faut marcher 15 minutes à pieds pour aller chercher celui qui va me ramener à l'aéroport, pour que je récupère ensuite la navette qui me ramène à l'hôtel (j'espère que vous avez suivi!). Dimanche soir, je quitte en urgence le circuit à 17h00 car j'ai un vol à 19h00, je ne peux donc pas faire tout ce que je souhaite, mais tant pis, ainsi va la vie. Le TER est blindé avec tous les spectateurs du Grand Prix, mais c'est pas grave, ainsi va la vie. Je prends un taxi pour faire le trajet entre la gare et l'aéroport : 30 euros pour 10 km, mais c'est pas grave, ainsi va la vie. Et quand j'arrive dans le hall du terminal 2, que vois-je ? Mon vol a 25 minutes de retard! 25 minutes qui vont, une fois bien installé dans l'avion, se transformer en une heure de retard! Ce n'est pas grave, ainsi va la vie. Pour nous faire patienter, les hôtesses d'Air France nous offrent généreusement... un verre d'eau. Je pense que si un Dieu avait décidé de me dégoûter des reportages, il ne s'y serait pas pris autrement.

lundi 10 mai 2010

Iron Man 2


C'est l'histoire d'un mec, Tony stark, homme d'affaires et inventeur milliardaire, qui lorsqu'il ne travaille pas, endosse l'armure d'Iron Man, qu'il a lui même créée dans l'opus n°1. Dans ce deuxième épisode, il va à la fois subir la pression du gouvernement américain pour partager sa technologie avec l'armée, et affronter un nouvel ennemi qui a un lien avec son père. Il va également trouver de nouveaux alliés et essayer de conclure avec son ancienne secrétaire, devenue PDG de la société Stark.

Iron Man 2 est l'exemple typique d'une suite moins réussie que le film original, d'une volonté de faire plus qui ne revient pas forcément à faire mieux. Lorsque j'avais vu le premier, j'avais pris une claque dans la gueule. Là, j'ai juste pris une petite tape amicale sur la main. Certes, en deux années, les effets spéciaux ont progressé et permettent de réaliser des scènes encore plus spectaculaires et immersives, comme le saut dans le vide d'ouverture ou la bagarre dans la maison de Stark. Il y a nettement plus de tout dans le n°2 : plus de personnages, plus d'armures, plus d'explosions... Mais pour quel résultat ?

Ce qui faisait la richesse du premier volet, outre les effets spéciaux, c'était la personnalité de Stark et la relative profondeur du scénario. Et ils ont quasiment disparu. Le héros est toujours le même (narcissique, égoïste, impulsif, cynique et riche), on le connaît déjà, le plaisir de la découverte est passé. Il n'a pas beaucoup évolué même si les scénaristes ont essayé de lui donner une touche plus "humaine" en brodant un semblant de relation avec son père. Heureusement, Robert Downey Jr cabotine avec toujours autant de plaisir, et incarne parfaitement son rôle, si bien qu'on ne voit pas qui d'autre que lui pourrait être Stark.

Mais face à lui, quelle pauvreté! Les personnages secondaires sont trop... secondaires, et manquent de finesse et/ou de profondeur : Moi, Mickey Rourke, méchant! Moi, Scarlett Johansson, femme fatale! Moi, Sam Rockwell, méchant! Moi, Gwyneth Paltrow, potiche! Iron Man 2 n'est pas le premier Blockbuster à avoir ces défauts, mais justement, le n°1 avait plutôt bien évité cet écueil, et la comparaison est inévitable. Et que dire de l'apparition miraculeuse de Samuel L. Jackson/Nick Fury qui va sauver Stark et le monde par la même occasion... Là, on frise le ridicule! Espérons que si n°3 il y a (et n°3 il y aura sûrement), les producteurs mettront plus d'argent dans le scénario, quitte à faire exploser moins de choses...

mercredi 5 mai 2010

Il était une fois...

Il était une fois dans un pays très lointain appelé l'enfance
Un petit garçon à peine plus haut que trois pommes
Sa vie était simple et s'écoulait comme un fleuve tranquille
Il allait à l'école où il apprenait à lire et à écrire
A la récré il jouait avec ses copains, à chat (perché) ou au foot
Il embrassait son amoureuse sur les joues, et lui tenait la main
Il vivait dans une grande maison, avec un jardin et une salle de jeux
Au petit déjeuner il mangeait des corn flakes, aux repas des pâtes et du jambon
Il écoutait Dorothée et Chantal Goya, regardait des dessins animés
Le soir dans son lit il imaginait que des monstres entraient dans sa chambre
Alors il fermait les yeux et faisant semblant de dormir pour qu'ils disparaissent
Le mercredi il apprenait à jouer au tennis alors qu'il était plus petit que le filet
Le week-end il allait jouer chez ses copains, ou rendait visite à ses grands-parents
Il partait en vacances au ski l'hiver, à la mer (Hossegor et Port-Grimaud) l'été
Plus tard, il rêvait d'être astronaute, footballeur, pilote de chasse ou de F1
De temps en temps il se bagarrait avec son grand frère, forcément
Il observait ses parents se démener dans le monde des adultes
Lui n'avait aucun souci, il était heureux, tout simplement
Et il espérait très fort ne jamais grandir. Mais la vie en a décidé autrement...

dimanche 2 mai 2010

Le monde merveilleux de Facebook (3)


Quand on croit qu'il n'y en a plus, il y en a encore. Les gens redoublent d'imagination pour nous offrir des statuts tous plus délirants les uns que les autres...

«ouf journée de nettoyage des poussières et des crasses qui s'accumulent, il ne me reste que le sol à faire, je le ferai quand j'aurai viré mes deux vieux meubles et installé la nouvelle table dans le salon ^^»

«châtain clair doré ? châtain chocolat ? châtain caramel ? trop dure la vie...»

«il est difficile de dire adieu quand on veut rester, compliquer de rire quand on veut pleurer, douloureux de baisser les yeux quand on veut regarder mais le plus terrible c'est de devoir oublier quand on veut aimer...»

«Tu veux être le roi? Tu veux être le prince? Traite moi comme il se doit, traite moi comme une princesse. Tu veux être le mâle, tu veux être le boss? Traite moi comme une femme et j'te traiterais comme un homme.»

«zakonczenie sezonu siatkarskiego . ostatni mecz ligowy piatek 16sta kamieniec. iskraaaaaa ! ;)»

«pense se prostituer pour obtenir un stage en entreprise?»

«Peu importe ce que tu donnes a une femme, elle le rendra meilleur! Donne lui du sperme, elle te donnera un bébé, donne lui une maison, elle en fera un foyer, donne lui un sourire, elle te donnera son coeur, elle multiplie et élargit ce qu'on lui donne. Donc, si tu lui donne de la merde, t'etonne pas qu'elle te fasse chier!!!!!!??»

«Sept péchés capitaux, un pour chaque jour de la semaine.»

«se demande pourquoi sa fille lutte pour ne pas s'endormir chaque soir après le biberon de 20h30 et râle jusqu'à 23h...»

«Une excellente soirée. Espère recroiser cette grosse tête de vache avec sa cochonne, ce serait les emmerdes à vie pour eux!»

«ne veut plus avoir le cul dans une voiture !»

«qu'est-ce que les hommes aiment encore plus que le sexe?»

«Chuck Norris est contre les radars automatiques : ça l'éblouit lorsqu'il fait du vélo»

mardi 27 avril 2010

Qui ne saute pas n'est pas français !


Depuis plusieurs jours on ne parle que de ça. Après l'éruption du volcan islandais, c'est le nouveau sujet à la mode dans les conversations de comptoirs : certains joueurs de l'équipe de France fréquentent des prostituées! Merde alors, quelle nouvelle! Moi qui croyais que ces gamins pétés de thunes étaient des modèles de moralité, voilà que tout un monde s'effondre autour de moi. Je perds totalement mes repères, je ne sais plus en qui avoir confiance, je me sens abandonné, comme plongeant dans le néant! J'exagère, je manque de crédibilité ? Désolé, c'est juste que le tollé qui entoure toute cette histoire me semble tellement ridicule...

Contrairement à ce qu'essayent de vendre certains médias et nos chers publicitaires, les joueurs de foot ne sont aucunement des modèles, et ne devraient donc jamais devenir des idoles. Ce sont juste des êtres humains, pas forcément pires que la moyenne mais certainement pas meilleurs. A 20 ans ils se retrouvent millionnaires, starifiés, en une des magasines, affichés sur tous les murs de France, etc... Ils ne font rien d'autre que pousser un ballon et sont pourtant payés des centaines de milliers d'euros pour ça, comment s'étonner qu'ils ne gardent pas les pieds sur terre, d'autant plus que la plupart vienne d'un milieu défavorisé et manque de repères pour affronter ce nouveau monde qui s'offre à eux.

Alors, certes, il leur arrive d'aller aux putes. Ça ne regarde qu'eux, et leur famille. Essayons de ne pas être aussi hypocritement puritains que les Américains, qui ont voué aux gémonies Tiger Woods il y a quelques mois, avant de l'accueillir en héros pour son retour lors du Masters d'Augusta. Personnellement, ce que Ribéry, Benzema et autre Govou font de leur temps libre, je m'en fous. Tout ce qui m'importe c'est qu'ils soient bons sur le terrain, notamment dans quelques semaines en Afrique du Sud. Et si coucher avec des putes peut les rendre meilleurs, que Raymond Domenech leur en offre quelques-unes lors du stage de préparation au Mondial.

Cela dit, quelques pensées me sont venues après avoir pris connaissance de cette histoire :
- La France rejoint enfin d'autres grandes nations, comme l'Angleterre et les Etats-Unis, où ont éclaté des scandales sexuels touchant des sportifs de haut-niveau. Il était temps, ce retard était inacceptable!
- Les joueurs français sont capables de réussir plusieurs passes quand ils y mettent de la bonne volonté.
- Les filles ne font pas leur âge : à 16 ans elles en paraissent 30, c'est trompeur...
- Les joueurs de foot, qui ne travaillent que 2h par jour, s'ennuient, c'est clair. Ils doivent donc se trouver des distractions. Certains jouent à la Playstation, d'autres vont aux putes.
- Les putes de luxe peuvent gagner 20.000 euros par mois, à raison de 1000 à 2000 euros par passe. Elles gagnent donc plus que moi en travaillant moins. Une idée de reconversion ?
- La chirurgie plastique fait parfois des miracles, parfois des horreurs, il suffit de voir la poitrine de cette chère Zahia D.

samedi 24 avril 2010

Dragons


C'est l'histoire d'un garçon, Harold, viking vivant sur une île perdue au bout du monde, mais qui a bien du mal à se faire une place parmi les siens car il est... différent. Premier problème : son père est le chef de la tribu et il se demande bien ce qu'il va pouvoir faire de son fils. Deuxième problème : le village est sans cesse attaqué par des dragons qui brûlent et détruisent tout. Un jour, Harold va blesser le plus dangereux de ces dragons, mais au lieu de l'achever (sa fameuse différence l'en empêche), il va l'adopter. Le début d'une formidable aventure...

Attention petit bijoux! Que vous ayez 7 ou 77 ans, il y a peu de chance que vous soyez déçu par ce dessin animé. Que ce soit sur le fond ou sur la forme, ce nouvel opus des studios Dreamworks (Shrek, Madagascar) est une réussite.

Sur le fond, cet hymne à la différence a déjà été traité mille fois auparavant, mais là, ça fonctionne sans souci. L'idée originale, les vikings, les dragons, le décor, tout confère à vous faire entrer dans l'histoire et à ne plus la lâcher. Les personnages, que ce soit les vikings hirsutes et bagarreurs ou le jeune garçon, émouvant et perdu comme tous les ados ont pu l'être, sont habilement représentés. Mais les vrais héros, ce sont les dragons. Et là, les scénaristes ont eu deux excellentes idées. Tout d'abord ils n'ont pas cédé à la mode de faire parler les animaux, ce qui est assez reposant, et plus réaliste. Et ils n'ont pas créé un seul type de dragon, comme on a l'habitude de le voir au cinéma, mais une petite dizaine, de toutes tailles, de toutes couleurs, chacun avec ses caractéristiques propres. A vous donc de choisir votre préféré. Quant à celui que Harold finit par adopter, celui qui est réputé pour être le plus agressif, il se révélera finalement le plus adorable : un vrai petit chat.

Sur la forme, là non plus, pas grande-chose à redire. J'ai vu le film en 3D, ce qui lui confère une puissance supplémentaire, mais j'imagine que même en 2D, c'est génial. L'animation a rarement été aussi fine et précise, c'est un véritable enchantement. Là encore, tout est fait pour vous immerger totalement dans l'histoire, et parfois vous ne savez plus où donner de la tête tellement c'est foisonnant. Et certaines scènes sont époustouflantes, comme celles où Harold voltige dans les airs sur le dos de son dragon. Digne d'Avatar ou de Top Gun, c'est pour dire!

Deux bémols néanmoins dans ce concert de louanges. Le scénario est parfois un peu mou, et la morale de l'histoire un peu simpliste : cela reste avant tout un conte pour enfants, qu'ils doivent donc être capable de comprendre. Mais je n'avais pas autant aimé un dessin animé depuis les premiers Pixar (Toy Story, Mille et une pattes, Monstres et Cie), qui pour moi restent les meilleurs. Et puis vous donner l'envie d'adopter un dragon est tout de même un sacré tour de force, qui mérite à lui seul d'être salué. Je me suis renseigné auprès de la SPA, ils n'en ont aucun... Dommage!

mardi 20 avril 2010

Du principe à l'excès de précaution


Nul ne peut l'ignorer, depuis plusieurs jours le ciel d'Europe est bloqué. Des dizaines d'aéroports fermés, des milliers de vol annulés. Bref, le gros bordel, pire qu'après les attentats du 11 septembre 2001. Et tout ça à cause de quoi ? A cause d'un volcan islandais qui s'est mis en rogne juste au moment où le printemps faisait enfin son apparition et où les Français étaient en vacances. Et comme un malheur n'arrive jamais seul, la SNCF est toujours en grève. C'est donc avec soulagement que j'ai passé mon week-end au boulot, à parler de F1 et de rallye devant mes écrans, de télé et de pc, bien à l'abri de ce tumulte.

Ce chaos dans le ciel est un nouvel exemple du désormais fameux principe de précaution. Depuis que les gouvernements (sang contaminé, amiante) ou les entreprises se retrouvent avec des procès sur le dos, ils n'ont de cesse de vouloir nous protéger, parfois contre notre gré. Ils nous ont déjà fait le coup dernièrement avec la vache folle, la grippe aviaire, ou la grippe A. Cette fois-ci, c'est légèrement différent puisque c'est une catastrophe naturelle qui est à l'origine du phénomène. Mais le résultat est le même : Pour éviter tout risque, on dresse des barrières infranchissables. Afin qu'aucun avion ne s'écrase parce qu'il aurait traversé ce nuage de cendres, on empêche tous les avions de voler. Efficace, évidemment, mais radical et limite tyrannique.

Moralement, ce choix se justifie. Il est en effet légitime de vouloir préserver des vies humaines. Mon frère et mes parents devaient prendre un avion ce week-end, et je suis malgré tout rassuré qu'ils ne l'aient pas pris, ça m'aurait fait chier de me retrouver seul au monde. Economiquement, ce choix se justifie un peu moins. Cette paralysie du ciel pendant plusieurs jours va certainement coûter plus cher aux compagnies que l'éventuel dédommagement des victimes d'un accident (je sais, cet argument est assez cynique). Socialement, ce choix est assez difficile à justifier : il n'y a qu'à voir l'incompréhension et la colère des milliers de passagers bloqués en France ou à l'étranger. Nul doute que va grandir en eux une certaine rancoeur contre les compagnies aériennes et le gouvernement. Dans un climat déjà globalement morose, ce dernier n'avait pas besoin de ça.

Qui plus est, si les premiers jours, tout le monde voulait bien se montrer conciliant, depuis lundi, la polémique enfle : les autorités compétentes auraient agi par excès de précaution plus que par principe. Si chacun reconnaît qu'il était justifié de fermer le ciel lorsque le nuage nous a atteint, beaucoup regrettent le manque de réactivité de ces autorités, qui auraient dû plus vite organiser des vols d'essais pour s'assurer de la dangerosité de ce nuage, et chercher des solutions alternatives afin d'éviter un bloquage total. Dimanche, KLM, une compagnie néerlandaise, a ainsi fait traverser le nuage à un de ses avions sans aucun souci.

Il n'y a pas réellement de morale à cette histoire : il est tellement facile de juger et critiquer à posteriori. Imaginez qu'un avion se soit crashé à cause des cendres du volcan, les réactions auraient été bien plus violentes. Ce qui s'est passé est simplement symbolique de notre société moderne, où l'Etat veut protéger ses citoyens tout en se protégeant soi-même, et où ces citoyens exigent eux de l'Etat qu'il réglemente, dirige, prenne les décisions qui s'imposent quand elles s'imposent, qu'il fasse son boulot en somme, mais pas qu'il les empêche de jouir de leurs libertés individuelles, comme celle de se déplacer, en l'occurrence.

ps : il est également assez ironique de constater que dans notre monde super technologique, un petit volcan situé sur une île perdue presque au bout du monde peut nous clouer au sol, littéralement. Cela pourrait faire l'objet d'un autre billet...

dimanche 18 avril 2010

Mylène Farmer : Désenchantée


Oui, je suis fan de Mylène Farmer, même si j'avoue une préférence pour ce qu'elle faisait dans les années 80-90, son tournant techno des années 2000 ne m'a pas entièrement convaincu. Mais non, je ne suis pas gay pour autant. Il existe des garçons qui aiment Mylène et qui préfèrent les filles. J'ai eu le coup de foudre pour elle à 11 ans. Le premier disque que j'ai acheté dans ma vie, c'était "Pourvu qu'elles soient douces". A l'époque, je ne comprenais pas le sens caché des paroles. Je n'ai d'ailleurs que très rarement compris ce que Mylène racontait dans ses chansons, mais peu importe, je l'aime quand même. Je lui ai même écrit une lettre un jour, je devais avoir 18 ans. Elle ne m'a jamais répondu. Je ne lui en veux pas. Parmi toutes ses chansons, certaines m'ont plus touché que d'autres. Il en est ainsi de "Désenchantée", extraite de l'album L'Autre, sorti en 1991. Là aussi, la première fois que je l'ai entendue, je ne l'ai pas vraiment comprise, j'avais 14 ans. Mais, en grandissant (vieillissant ?), elle a peu à peu pris tout son sens. Elle parle de moi, de nous, de ma génération. (en bonus, le clip, comme toujours chez Mylène, une petite merveille)

«Nager dans les eaux troubles
Des lendemains
Attendre ici la fin
Flotter dans l'air trop lourd
Du presque rien
A qui tendre la main

Si je dois tomber de haut
Que ma chute soit lente
Je n'ai trouvé de repos
Que dans l'indifférence
Pourtant, je voudrais retrouver l'innocence
Mais rien n'a de sens, et rien ne va

Tout est chaos
A côté
Tous mes idéaux : des mots Abimés...
Je cherche une âme, qui
Pourra m'aider
Je suis
D'une géneration désenchantée, désenchantée

Qui pourrait m'empêcher
De tout entendre
Quand la raison s'effondre
A quel sein se vouer
Qui peut prétendre
Nous bercer dans son ventre

Si la mort est un mystère
La vie n'a rien de tendre
Si le ciel a un enfer
Le ciel peut bien m'attendre
Dis moi,
Dans ces vents contraires comment s'y prendre
Plus rien n'a de sens, plus rien ne va.»

mercredi 14 avril 2010

L'humaniste misanthrope

Tous autant que nous sommes, nous nous affirmons par nos paradoxes. Eternels insatisfaits, nous souhaitons tout et son contraire, et sommes incapables, pour la plupart, d'attraper le bonheur et le garder près de nous. En tant que membre de la race humaine, je ne déroge pas à cette règle. Et parmi ces paradoxes qui m'affectent, il y en a peut-être un plus présent que les autres : je suis un humaniste misanthrope.

Je suis humaniste parce que j'aime mon prochain, et ma prochaine. Avec les gens qui me sont proches - ami(e)s, famille -, j'essaye, du mieux possible, d'être à l'écoute, d'aider, de soutenir, d'encourager, d'être présent dans les moments heureux et les moments durs, de me montrer généreux, tolérant et compréhensif, qu'ils puissent ainsi dire qu'on peut compter sur moi. J'échoue parfois, mais je fais toujours de mon mieux.

Je suis misanthrope parce que je n'aime pas l'être humain, sa nature profonde, sa substantifique moëlle. Je peux aimer ce qu'il fait, ce qu'il conçoit, ce qu'il fabrique, ce qu'il construit, ce qu'il imagine, ce qu'il créé, mais je n'aime pas ce qu'il est. Il est le plus souvent détestable, hypocrite, égoïste, manipulateur, lâche, cruel, et c'est encore pire au sein d'un groupe qu'individuellement. Je reconnais cependant qu'il m'arrive aussi d'être ainsi, bien évidemment, en tant que membre de cette espèce.

Je dois donc faire cohabiter en permanence ces deux tendances en moi, car je ne suis pas encore prêt à vivre en ermite, même si j'en ressens parfois le désir. Me couper du monde est impensable. J'ai besoin de contacts humains, je ne peux pas m'en passer, mais en même temps j'ai beaucoup de mal à accepter tous les compromis, toutes les bassesses, toutes les hypocrisies qui sont nécessaires à la vie en société. J'ai parfois beaucoup de mal à me reconnaître et à trouver ma place dans la société qui m'entoure. J'ai l'impression qu'elle ne me ressemble pas, même si j'en fais irrémédiablement partie.

samedi 10 avril 2010

Tout ce qui brille n'est pas d'or


La semaine dernière, chose inhabituelle, j'ai vu trois films français à la suite : L'Arnacoeur, Tout ce qui brille, et l'Immortel. Si L'Arnacoeur est assez agréable, notamment grâce à Romain Duris, les deux autres sont franchement loupés. Et les trois ont un point commun, que l'on retrouve d'ailleurs dans de très nombreux films, français ou étrangers, ils sont remplis de clichés.

Dans l'arnacoeur, l'héroïne, qui a l'habitude de tout contrôler dans sa vie, est en fin de compte rebelle et aventurière, un volcan qui ne se demande qu'à s'éveiller ; le beau-frère du héros est beauf ; le futur mari et gendre idéal est abandonné devant l'autel et l'homme et la femme que tout séparait au début finissent par se retrouver et se jurent amour et fidélité à tout jamais.

Dans tout ce qui brille, les deux copines de banlieue parlent vite et mal, s'engueulent (parfois gentiment, parfois moins) pour un rien, volent et mentent, envient les riches et ont honte de leur famille, pourtant seul havre d'honnêteté dans cet océan d'hypocrisie, mais finissent par se retourner vers elles car la famille et les amis, c'est tout de même ce qu'il y a de plus important ; les jeunes femmes riches ne travaillent jamais, ne savent rien faire de leurs dix doigts, sortent tous les soirs, boivent et se droguent et méprisent tous ceux qui ne sont pas de leur milieu.

Dans l'Immortel, le héros, un ancien parrain laissé pour mort après avoir reçu 22 balles, va chercher à se venger de ses assassins, mais court également après la rédemption pour tout le mal qu'il a fait dans sa vie ; sa femme, une prostituée qu'il a sortie du trottoir, est totalement effacée et écrasée par l'aura de son mari ; le nouveau parrain du milieu, instigateur de l'assassinat, est entouré d'une garde qui le craint autant qu'elle le hait, est mégalo, violent et sans pitié, mais tient à sa famille comme à la prunelle de ses yeux et tuerait pour la défendre (car la famille et les amis, c'est tout de même ce qu'il y a de plus important) ; les flics sont pour la plupart incompétents et comprennent tout avec un train de retard ; la lieutenant qui mène l'enquête noie dans l'alcool son chagrin d'avoir perdu son mari, flic assassiné par le nouveau parrain et le chef de la police est corrompu, manipulateur et cynique.

Bref tous ces personnages sont des clichés, vus et revus dans des dizaines d'autres films auparavant, et se comportent exactement comme on attend qu'ils le fassent. Aucune originalité, aucune profondeur, aucune surprise dans leurs actes, leurs réactions, leurs paroles. On pourrait presque deviner le déroulement du film avant même qu'il ne se produise, ce qui les rend au final assez inintéressants et plats. Alors je dis stop! Stop aux auteurs : arrêtez d'écrire de tels personnages. Stop aux réalisateurs : arrêtez de leur donner vie. Stop aux producteurs : arrêtez de payer pour faire de tels films. Merci.

samedi 3 avril 2010

Zazie : Je suis un homme


Je ne suis pas particulièrement écologiste, ni un grand humaniste, je ne me bats pas au quotidien ni ne milite pour la sauvegarde de l'être humain, ou des autres espèces sur terre, je ne crois pas en Dieu, ni au destin, je pense que c'est à chacun de construire sa vie et de faire au mieux pour être heureux. Et surtout je pense que l'homme est responsable de ses actes et responsable de l'état dans lequel est devenue notre planète. Et j'imagine aussi qu'il ne survivra plus très longtemps, au rythme où il détruit tout ce qu'il touche. Cela dit j'ai bien conscience de faire partie du système et de ne pas faire vraiment mieux que les autres : responsable mais pas coupable, comme on dit (mais bon, débuter un débat sur la nature humaine n'est pas le sujet de ce billet). Bref, tout ça pour dire que je suis totalement d'accord avec les paroles de cette chanson de Zazie : "Je suis un homme". Tout ce qu'elle dit est tellement vrai, le constat est juste, sans concession, et ça appuie là où ça fait mal...

«Je suis un homme de Cro-Magnon
Je suis un singe ou un poisson
Sur la Terre en toute saison
Moi je tourne en rond, je tourne en rond.

Je suis un seul puis des millions
Je suis un homme au coeur de lion
A la guerre en toute saison
Moi je tourne en rond, je tourne en rond.

Je suis un homme plein d'ambition
Belle voiture et belle maison
Dans la chambre ou dans le salon
Moi je tourne en rond, je tourne en rond.

Je fais l'amour et la révolution
Je fais le tour de la question
J'avance, avance à reculons
Et je tourne en rond, je tourne en rond.

Tu vois, j'suis pas un homme,
Je suis le roi de l'illusion
Au fond, qu'on me pardonne
Je suis le roi, le roi des cons.

Je fais le monde à ma façon
Coulé dans l'or et le béton
Corps en cage, jeté en prison
Moi je tourne en rond, je tourne en rond.

Assis devant ma télévision
Je suis de l'homme, la négation
Pur produit de consommation
Oui, mon compte est bon
Mon compte est bon.

Tu vois, j' suis pas un homme,
Je suis le roi de l'illusion
Au fond, qu'on me pardonne
Je suis le roi, le roi des cons.

C'est moi, le maître du feu,
Le maître du jeu, le maître du monde
Et vois ce que j'en ai fait,
Une Terre glacée, une Terre brûlée,
La Terre des hommes que les hommes abandonnent.

Je suis un homme au pied du mur
Comme une erreur de la nature
Sur la Terre sans d'autres raisons
Moi je tourne en rond, je tourne en rond.

Je suis un homme et je mesure
Toute l'horreur de ma nature
Pour ma peine, ma punition,
Moi je tourne en rond, je tourne en rond

Je suis un homme et je mesure
Toute l'horreur de ma nature
Pour ma peine, ma punition,
Moi je tourne en rond, je tourne en rond

Moi je tourne en rond, je tourne en rond»

mardi 30 mars 2010

Amsterdam


Centraal Station, l'odeur de shit dans la rue, les vélos, le Dam, les canaux, Nieuwmarkt, Beurs van Berlage, le quartier rouge, les péripatéticiennes en bikini dans les vitrines, Magna Plaza, le tram, les vélos, les marchés aux fleurs, NEMO, la discothèque "Home", l'Ice bar, Heineken Experience, les magasins de chaussures tous les dix mètres, les vélos, le Rijksmuseum, la Ronde de Nuit, les coffee shop à profusion, la maison de Rembrandt, celle d'Anne Franck, la krieg et les chocolats chauds, les vélos, Nieuwe Kerk, Oude Kerk, Noorderkerk, Westerkerk, Amstelkerk, le Musée Van Gogh, la promenade en bateau sur les canaux, les chameaux au zoo et... les vélos.

vendredi 26 mars 2010

Utopies


Il paraît qu'avec des si, on pourrait mettre Paris en bouteille. Moi, avec des si... (liste non exhaustive) :
- Je renverrais Nicolas Sarkozy dans son pays d'origine, la Hongrie.
- J'imposerais la paix sur terre aux hommes de bonne volonté, en espérant qu'il en reste quelques-uns.
- Je mettrais fin à ces traditions ancestrales qui veulent que c'est à l'homme de séduire la femme et à la femme de s'occuper de la maison et des enfants. Que l'égalité entre les sexes soit enfin réelle!
- J'interdirais à Marc Levy et à Amélie Nothomb de publier plus d'un roman tous les 5 ans.
- Je ferais en sorte que l'AS Monaco gagne huit titres de champion de France d'affilée, histoire de faire la nique aux Lyonnais.
- Je ressusciterais Michael Jackson, Jacques Brel, Daniel Balavoine, Serge Gainsbourg et Coluche.
- Je rendrais le droit de vote obligatoire.
- J'empêcherais les frères Wachowski de tourner Matrix Reloaded et Matrix Revolutions, deux des plus grosses daubes de l'histoire qui ont presque gâché l'aura du premier volet.
- Je modifierais nos ADN pour rendre les hommes moins lâches et infidèles et les femmes moins chiantes, désinvoltes et exigeantes.
- Je rendrais les salaires des footballeurs décents.
- Je légaliserais le cannabis et ferais passer le prix du paquet de cigarettes à 10 euros.
- J'apprendrais le français à mon chat, qu'on puisse enfin discuter.
- J'interdirais la télé-réalité et les magazines people.
- Je bannirais la langue de bois chez les hommes politiques, les sportifs et les acteurs/actrices.
- J'inventerais la téléportation et la machine à voyager dans le temps.
- J'abolirais les frontières, le monde ne serait plus qu'une seule et grande nation.
- J'offrirais à chaque être humain logement, nourriture et eau.
- J'empêcherais Marco Materazzi de participer à la finale de la Coupe du monde 2006, ce qui en changerait certainement le résultat final.
etc, etc...

mercredi 24 mars 2010

Cali : Je te souhaite à mon pire ennemi


En amour comme en chanson, l'homme et la femme adorent se détester. L'homme reproche à la femme de ne pas le comprendre et de ne pas l'aimer, et la femme reproche à l'homme de ne pas la comprendre et de ne pas l'aimer. Jusque-là, rien de nouveau. Mais, de temps en temps, les deux partenaires sont amenés à se séparer. L'amour a pris fin, il peut alors être remplacé par la haine, selon les circonstances de la rupture et ce que chacun a fait pour en arriver là. Lorsqu'on est un poète, comme Cali, on laisse alors libre cours à son talent, et on écrit une chanson pleine de ressentiments, "Je te souhaite à mon pire ennemi".

«Je te souhaite à mon pire ennemi
Oh oui je t'imagine agrippée à son bras
Prête à éventrer à tout moment
L'espèce de bout d'amour
Qu'il essaie de construire

Pardonnez-moi de rire
Mais j'imagine ce type
Enveloppé dans sa détresse extrême
Ressassant toutes les manières
De se foutre en l'air

Te traînant à son bras
Laide la bave aux lèvres
Comme un pitbull sans muselière
Je te souhaite à mon pire ennemi

Je voudrais presque le sauver
Lui tendre la main le réconforter
Lui dire combien je sais qu'il souffre
et qu'il n'a pas fini de mourir plusieurs fois

Tes doigts sont des couteaux
Tes yeux des lance-flammes
Alors je l'imagine s'extirper en lambeaux
De ce qu'il te reste de charme

Je te souhaite à mon pire ennemi x3 ...

Lentement je le vois chavirer
Lentement l'entendre sombrer
Se noyer dans l' océan de larmes que tu lui auras tiré
Le voir vieillir et se ratatiner
A chercher la sortie
Qu'il ne trouvera jamais
Je te souhaite à mon pire ennemi

Je te souhaite à mon pire ennemi x3 ...

Je veux le voir souffrir sous le souffle gris de ta perversité
Je veux le voir mourir comme tu m'as tué
Et je veux qu'il avance épuisé harassé le dos voûté
Dans le bourbier de ses remords
Qu'il se demande pourquoi ce jour-là il t'a ramassée
Je veux le voir mourant et les paupières tristes
Qu'il se demande encore

Je te souhaite à mon pire ennemi x3 ...

Je veux le voir brisé
Que le diable l'emporte
Je suis le veuf d'une traînée
Qui n'est pas encore morte»

dimanche 21 mars 2010

L'ami sexuel

A mi-chemin entre le mariage et le plan cul, il existe tout un éventail de relations, dont le sexfriend. Phénomène de mode devenu phénomène de société, traduction réelle du désenchantement sentimental de toute une génération (globalement les 20-35 ans) pour qui engagement est devenu un gros mot, le sexfriend est tout simplement incontournable. A tel point que celui ou celle qui n'a jamais essayé est totalement ringard(e).

I) Il existe deux moyens de se dégoter un sexfriend :
- prendre un ou une inconnu(e) dans un bar, une soirée, la rue, la FNAC, le métro ou que sais-je encore, coucher avec et répéter cette action jusqu'à ce que cet(te) inconnu(e) n'en soit plus tout à fait un(e). Si jamais vous ne faites pas que des expériences sexuelles ensemble, alors vous dépassez le stade du simple PCR (Plan Cul Régulier) pour devenir un sexfriend.
- prendre un ou une ami(e), de longue date ou pas, avec qui on s'entend bien et coucher avec, soit par dépit, soit par vengeance, soit parce qu'on a trop bu, soit pour rendre jaloux quelqu'un d'autre, soit parce qu'on a pour cet(tte) ami(e) une attirance cachée depuis longtemps. Et là aussi reproduire cette action plusieurs fois pour qu'elle devienne régulière. Le sexfriend se juge par sa continuité, sinon c'est juste un plan cul.

II) Le sexfriend a au moins deux avantages :
- vous faites l'amour avec quelqu'un que vous connaissez bien et appréciez. Ça doit donc à priori bien se passer sexuellement parlant car votre seule raison de coucher ensemble est de prendre du plaisir, contrairement à un vrai couple où on fait parfois l'amour par convention, parce qu'il faut bien le faire. Non, là, si vous le faites, c'est que ça vous plait, sinon vous arrêtez. Le sexfriend est donc une garantie quasiment absolue d'orgasmes.
- contrairement au couple, là encore, il n'y a aucune obligation de fidélité avec un sexfriend. On peut en avoir plusieurs, les voir ensemble ou séparément, où on veut, quand on veut, sans nécessité de se cacher ni de mentir. Le sexfriend, c'est la liberté à portée de tous, sans aucune contrainte. On peut également mettre fin à la relation quand on veut, sans, à priori, risquer d'incident diplomatique.

III) Le sexfriend a deux conséquences possibles (il peut aussi n'en avoir aucune) :
- soit ça fout la merde entre vous car l'un des deux, ou les deux, n'assume pas la nouvelle direction qu'a pris votre relation. Ce qui devait n'être à l'origine que jeu et plaisir devient reproches, rancoeur, ressentiment. Attention donc, mélanger sexfriend et sentiments peut parfois devenir dangereux. Il faut bien que les deux partenaires aient conscience des tenants et des aboutissants avant de se lancer, au risque de ne plus être friend du tout.
- soit ça resserre tellement les liens entre vous que vous finissez ensemble, pour de bon. En effet, coucher avec quelqu'un qu'on apprécie assez pour être son ami(e), ça ressemble d'assez près à un couple. La frontière entre sexfriend et relation sérieuse peut être assez mince, il suffit parfois que les deux partenaires en prennent conscience.