lundi 14 décembre 2009

L'emprise du célibat

Si le célibat n'est pas une fatalité, il n'en demeure pas moins une condition dont il est de plus en plus difficile de se libérer à mesure que le temps passe, comme une étiquette qui vous resterait collée à la peau. Et il finit par vous définir... Tout le monde, vos amis, votre famille, vos collègues, vous connaît comme célibataire, et il est vrai que vous-même, vous finissez par vous complaire dans ce statut.

Car le célibat est paradoxal : avec le temps, il devient à la fois plus douloureux et plus confortable. En effet, si la solitude est pesante parfois, si ne pas partager sa vie, ses joies et ses peines, ses envie et ses projets, avec une femme fait mal quand on y pense, être seul permet de mieux vivre sa vie, sans contrainte, sans effort, sans reproche. Et puis on trouve d'autres satisfactions : ses amis, ses loisirs, ses passions... Il manque quelque chose c'est certain, mais vous vivez avec, et finissez presque par l'accepter.

Parfois, une femme reste, quelques semaines ou quelques mois, et puis elle repart vers de nouveaux horizons, vous laissant plus ou moins le coeur meurtri et le moral en dessous de zéro. L'étiquette, qui commençait à peine à se décoller, s'attache à nouveau. Et forcément, à force de désillusions, on a tendance à devenir de plus en plus méfiant, exigeant, à ouvrir son coeur de plus en plus difficilement. Instinct de protection bien naturel, mais qui vous enferme encore un peu plus.

Au début on prend un chat parce qu'on en rêvait depuis longtemps, et puis après quelques temps, on se rend compte qu'on risque de finir sa vie avec lui, mais ce n'est pas si grave, car il est plus agréable que la plupart des femmes qu'on a croisées dans sa vie. Au moins avec lui, pas de reproche, pas de critique, que des câlins. Il ne vous engueule pas parce que vous avez laissé traîné une chaussette, oublié de faire la vaisselle, regardé un match de foot avec des potes ou maté une jolie fille dans la rue. Il finit par devenir le partenaire de votre vie.

Certains tentent les plans cul, pour passer le temps, se donner l'illusion qu'ils ne sont pas seuls ou plus prosaïquement prendre leur pied, mais ce n'est pas mon truc. Alors je continue d'attendre et d'espérer que peut-être un jour, je rencontrerai celle qui est faite pour moi, ou au moins qui s'en approche assez pour me donner envie de la garder toute ma vie. Et je continue de la chercher, car je n'ai jamais cru qu'elle tomberait du ciel, mais certainement pas aux bons endroits.

Le célibat est comme une maîtresse qui vous ensorcelle et refuse de relâcher son étreinte. Tomber dans son piège est très facile, en sortir l'est beaucoup moins.

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