C'est l'histoire d'un mec, Michael Jackson, chanteur, auteur, compositeur, danseur, chorégraphe et producteur. A 50 ans, il va donner à Londres une série de concerts exceptionnels, les derniers de son immense carrière. Mais le destin en a décidé autrement puisqu'il meurt quelques jours avant dans des circonstances qui restent pour le moment mystérieuses. Des caméras ont filmé pendant plusieurs semaines les répétitions. De ces heures de rush Kenny Ortega a tiré un documentaire qui montre les coulisses du spectacle.
Autant le dire tout de suite, oui, ce film est un exemple flagrant de marketing posthume, ou comment se faire du pognon sur la mort d'une star. Mais comment s'en étonner, quand on sait que toute la vie de Michael Jackson a été commandée par le business ? Il semble donc logique qu'il en soit de même pour sa mort. Cela dit, que ça ne nous empêche pas de bouder notre plaisir.
Plaisir de voir parler, chanter et danser le King of Pop, un des plus grands artistes contemporains ; plaisir de constater qu'à 50 ans il était toujours aussi en forme, affûté ; plaisir d'avoir la confirmation que oui, il savait tout faire ; plaisir de découvrir, un peu, l'homme qui se cachait derrière la star ; plaisir de fredonner ou de battre la mesure sur ses plus grands tubes...
Forcément, ce film est une hagiographie à la gloire de MJ. Aucune voix discordante ne se fait entendre, les musiciens, danseurs et techniciens interrogés disent tout le bien qu'il pensait de lui, et racontent le rêve qu'ils vivent de travailler enfin à ses côtés. Forcément, aucune image qui pourrait aller à l'encontre du mythe n'est dévoilée : Michael est toujours calme, professionnel, émouvant et assez proche de ceux qui participent avec lui à cette aventure. Et alors ?
Pendant la première demi-heure, on reste bouche bée face à la performance de MJ, qui répète ses chansons dans une salle quasiment vide, mais dans les mêmes conditions qu'un concert. On a l'impression d'être des privilégiés, comme des petites souris qui seraient entrés discrètement pour observer un moment unique, volé. Cependant, peu à peu, cette sensation s'estompe, on redescend sur terre, on a même un peu l'impression de voir toujours les mêmes images, le film faisant trop de place à ces répétitions sur scène, et pas assez aux coulisses du spectacle. On aimerait voir la conception du concert, la construction de la scène, les répétitions des danseurs et des musiciens ensemble, etc... Mais non, tout est axé autour de Michael, il n'y a quasiment pas un seul plan sans lui. C'est à la fois la nature et la limite du projet.
Bonjour tout le monde !
Il y a 1 an
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