mardi 30 mars 2010

Amsterdam


Centraal Station, l'odeur de shit dans la rue, les vélos, le Dam, les canaux, Nieuwmarkt, Beurs van Berlage, le quartier rouge, les péripatéticiennes en bikini dans les vitrines, Magna Plaza, le tram, les vélos, les marchés aux fleurs, NEMO, la discothèque "Home", l'Ice bar, Heineken Experience, les magasins de chaussures tous les dix mètres, les vélos, le Rijksmuseum, la Ronde de Nuit, les coffee shop à profusion, la maison de Rembrandt, celle d'Anne Franck, la krieg et les chocolats chauds, les vélos, Nieuwe Kerk, Oude Kerk, Noorderkerk, Westerkerk, Amstelkerk, le Musée Van Gogh, la promenade en bateau sur les canaux, les chameaux au zoo et... les vélos.

vendredi 26 mars 2010

Utopies


Il paraît qu'avec des si, on pourrait mettre Paris en bouteille. Moi, avec des si... (liste non exhaustive) :
- Je renverrais Nicolas Sarkozy dans son pays d'origine, la Hongrie.
- J'imposerais la paix sur terre aux hommes de bonne volonté, en espérant qu'il en reste quelques-uns.
- Je mettrais fin à ces traditions ancestrales qui veulent que c'est à l'homme de séduire la femme et à la femme de s'occuper de la maison et des enfants. Que l'égalité entre les sexes soit enfin réelle!
- J'interdirais à Marc Levy et à Amélie Nothomb de publier plus d'un roman tous les 5 ans.
- Je ferais en sorte que l'AS Monaco gagne huit titres de champion de France d'affilée, histoire de faire la nique aux Lyonnais.
- Je ressusciterais Michael Jackson, Jacques Brel, Daniel Balavoine, Serge Gainsbourg et Coluche.
- Je rendrais le droit de vote obligatoire.
- J'empêcherais les frères Wachowski de tourner Matrix Reloaded et Matrix Revolutions, deux des plus grosses daubes de l'histoire qui ont presque gâché l'aura du premier volet.
- Je modifierais nos ADN pour rendre les hommes moins lâches et infidèles et les femmes moins chiantes, désinvoltes et exigeantes.
- Je rendrais les salaires des footballeurs décents.
- Je légaliserais le cannabis et ferais passer le prix du paquet de cigarettes à 10 euros.
- J'apprendrais le français à mon chat, qu'on puisse enfin discuter.
- J'interdirais la télé-réalité et les magazines people.
- Je bannirais la langue de bois chez les hommes politiques, les sportifs et les acteurs/actrices.
- J'inventerais la téléportation et la machine à voyager dans le temps.
- J'abolirais les frontières, le monde ne serait plus qu'une seule et grande nation.
- J'offrirais à chaque être humain logement, nourriture et eau.
- J'empêcherais Marco Materazzi de participer à la finale de la Coupe du monde 2006, ce qui en changerait certainement le résultat final.
etc, etc...

mercredi 24 mars 2010

Cali : Je te souhaite à mon pire ennemi


En amour comme en chanson, l'homme et la femme adorent se détester. L'homme reproche à la femme de ne pas le comprendre et de ne pas l'aimer, et la femme reproche à l'homme de ne pas la comprendre et de ne pas l'aimer. Jusque-là, rien de nouveau. Mais, de temps en temps, les deux partenaires sont amenés à se séparer. L'amour a pris fin, il peut alors être remplacé par la haine, selon les circonstances de la rupture et ce que chacun a fait pour en arriver là. Lorsqu'on est un poète, comme Cali, on laisse alors libre cours à son talent, et on écrit une chanson pleine de ressentiments, "Je te souhaite à mon pire ennemi".

«Je te souhaite à mon pire ennemi
Oh oui je t'imagine agrippée à son bras
Prête à éventrer à tout moment
L'espèce de bout d'amour
Qu'il essaie de construire

Pardonnez-moi de rire
Mais j'imagine ce type
Enveloppé dans sa détresse extrême
Ressassant toutes les manières
De se foutre en l'air

Te traînant à son bras
Laide la bave aux lèvres
Comme un pitbull sans muselière
Je te souhaite à mon pire ennemi

Je voudrais presque le sauver
Lui tendre la main le réconforter
Lui dire combien je sais qu'il souffre
et qu'il n'a pas fini de mourir plusieurs fois

Tes doigts sont des couteaux
Tes yeux des lance-flammes
Alors je l'imagine s'extirper en lambeaux
De ce qu'il te reste de charme

Je te souhaite à mon pire ennemi x3 ...

Lentement je le vois chavirer
Lentement l'entendre sombrer
Se noyer dans l' océan de larmes que tu lui auras tiré
Le voir vieillir et se ratatiner
A chercher la sortie
Qu'il ne trouvera jamais
Je te souhaite à mon pire ennemi

Je te souhaite à mon pire ennemi x3 ...

Je veux le voir souffrir sous le souffle gris de ta perversité
Je veux le voir mourir comme tu m'as tué
Et je veux qu'il avance épuisé harassé le dos voûté
Dans le bourbier de ses remords
Qu'il se demande pourquoi ce jour-là il t'a ramassée
Je veux le voir mourant et les paupières tristes
Qu'il se demande encore

Je te souhaite à mon pire ennemi x3 ...

Je veux le voir brisé
Que le diable l'emporte
Je suis le veuf d'une traînée
Qui n'est pas encore morte»

dimanche 21 mars 2010

L'ami sexuel

A mi-chemin entre le mariage et le plan cul, il existe tout un éventail de relations, dont le sexfriend. Phénomène de mode devenu phénomène de société, traduction réelle du désenchantement sentimental de toute une génération (globalement les 20-35 ans) pour qui engagement est devenu un gros mot, le sexfriend est tout simplement incontournable. A tel point que celui ou celle qui n'a jamais essayé est totalement ringard(e).

I) Il existe deux moyens de se dégoter un sexfriend :
- prendre un ou une inconnu(e) dans un bar, une soirée, la rue, la FNAC, le métro ou que sais-je encore, coucher avec et répéter cette action jusqu'à ce que cet(te) inconnu(e) n'en soit plus tout à fait un(e). Si jamais vous ne faites pas que des expériences sexuelles ensemble, alors vous dépassez le stade du simple PCR (Plan Cul Régulier) pour devenir un sexfriend.
- prendre un ou une ami(e), de longue date ou pas, avec qui on s'entend bien et coucher avec, soit par dépit, soit par vengeance, soit parce qu'on a trop bu, soit pour rendre jaloux quelqu'un d'autre, soit parce qu'on a pour cet(tte) ami(e) une attirance cachée depuis longtemps. Et là aussi reproduire cette action plusieurs fois pour qu'elle devienne régulière. Le sexfriend se juge par sa continuité, sinon c'est juste un plan cul.

II) Le sexfriend a au moins deux avantages :
- vous faites l'amour avec quelqu'un que vous connaissez bien et appréciez. Ça doit donc à priori bien se passer sexuellement parlant car votre seule raison de coucher ensemble est de prendre du plaisir, contrairement à un vrai couple où on fait parfois l'amour par convention, parce qu'il faut bien le faire. Non, là, si vous le faites, c'est que ça vous plait, sinon vous arrêtez. Le sexfriend est donc une garantie quasiment absolue d'orgasmes.
- contrairement au couple, là encore, il n'y a aucune obligation de fidélité avec un sexfriend. On peut en avoir plusieurs, les voir ensemble ou séparément, où on veut, quand on veut, sans nécessité de se cacher ni de mentir. Le sexfriend, c'est la liberté à portée de tous, sans aucune contrainte. On peut également mettre fin à la relation quand on veut, sans, à priori, risquer d'incident diplomatique.

III) Le sexfriend a deux conséquences possibles (il peut aussi n'en avoir aucune) :
- soit ça fout la merde entre vous car l'un des deux, ou les deux, n'assume pas la nouvelle direction qu'a pris votre relation. Ce qui devait n'être à l'origine que jeu et plaisir devient reproches, rancoeur, ressentiment. Attention donc, mélanger sexfriend et sentiments peut parfois devenir dangereux. Il faut bien que les deux partenaires aient conscience des tenants et des aboutissants avant de se lancer, au risque de ne plus être friend du tout.
- soit ça resserre tellement les liens entre vous que vous finissez ensemble, pour de bon. En effet, coucher avec quelqu'un qu'on apprécie assez pour être son ami(e), ça ressemble d'assez près à un couple. La frontière entre sexfriend et relation sérieuse peut être assez mince, il suffit parfois que les deux partenaires en prennent conscience.

mardi 16 mars 2010

Et après


Je vous rassure ceci n'est pas une étude de texte du roman de Guillaume Musso.

Le mois dernier, mon grand-père maternel est décédé, à 95 ans. A chaque fois qu'une personne proche de moi meurt, au-delà de la tristesse, deux réflexions me viennent à l'esprit.

En premier lieu, qui sera le prochain sur la liste ? C'est assez terrible (et banal) à dire, mais tous les êtres humains sont amenés à mourir. C'est même leur principal point commun. Nous n'avons donc que très peu de chance d'éviter cet instant où notre coeur s'arrête, définitivement (il peut en effet, parfois, s'arrêter provisoirement, et repartir ensuite). A moins d'être devenu éternel par je ne sais quel miracle, nous allons tous y passer. Et le couperet s'approche de plus en plus à chaque minute, c'est une évidence.
Il ne me reste plus qu'un grand-parent, ma grand-mère maternelle. Elle n'est pas dans un état de santé flamboyant et nous savons qu'elle peut disparaître à tout instant.
Et ensuite ?
Ensuite, si la logique est respectée, ce sera au tour de mes parents. Ils ne sont pas particulièrement âgés (63 ans) et plutôt en bonne santé, il n'y a donc aucune raison que leur mort arrive prochainement. Mais j'y pense, et cette pensée me glace d'effroi. Je ne peux pas imaginer ma vie sans eux, je crois en avoir déjà parlé. Ils sont très (trop ?) importants, m'ont toujours soutenu et encouragé dans tout ce que j'ai entrepris, ou abandonné, et ils laisseraient un grand vide dans mon existence. Impossible à combler ?
Et ensuite ?
Ensuite il y aura moi, un de ces quatre matins. J'avoue, j'y pense également, forcément. Chaque décès d'un proche me rappelle aussi que je ne suis pas immortel. A certaines périodes de ma vie, j'avoue que je n'aurais rien eu contre mourir, mais dans l'absolu, je préfère rester encore un peu. C'est ce qui devrait arriver d'ailleurs, mais on ne sait jamais, un accident est si vite arrivé. Ma mort me fait cependant moins peur que celle de mes parents. Après tout, c'est toujours plus difficile pour ceux qui restent.
On se demande souvent quand finit l'enfance. Je pense qu'on en sort l'instant où on comprend qu'on va mourir un jour, c'est là que se trouve la limite, et la fin des illusions.

Ma seconde réflexion est plutôt une question : qui y a-t-il après la mort ? Pour certains, il n'y a rien. Pour d'autres il y a tout. D'instinct, je me rangerais plutôt du côté des premiers. Je ne pense pas que nous vivions une deuxième vie après la mort, encore moins qu'elle se déroule au paradis ou en enfer (mais si jamais c'est le cas, je prends une option pour l'enfer, on s'y ennuie sûrement moins). Je pense plutôt qu'une fois mort, notre corps se décompose et notre âme, si tant est qu'on en ait eu une, se dissipe dans les airs, mais ne va sûrement pas prendre possession d'un autre corps, que ce soit une girafe, une tomate ou un autre être humain. Nous ne nous réincarnons pas, nous avons disparu dans le néant, pour l'éternité, tout est fini, il n'y aura pas de deuxième chance. Alors autant partir avec le moins de regrets possibles. Et c'est finalement ça le plus difficile.

jeudi 11 mars 2010

Coups de coeur


- pour James Cameron, cinéaste visionnaire et pour Avatar, petit bijoux de technologie et de créativité.
- pour Apple, qui a su créer un gadget qui n'en est pas un, et qui rend assez accro!
- pour Shabani, qui après plus de six ans de vie commune, continue à me faire rire et à me surprendre.
- pour Paris, dont on oublie la beauté à force de ne plus la regarder.
- pour Fedor Dostoievski, Fred Vargas, Richard Matheson et Frédéric Beigbeder, qui chacun à leur manière me permettent de m'évader.
- pour les femmes qui m'ont rendu heureux, ne serait-ce qu'un instant.
- pour le soleil, qui a fait sa réapparition après presque six mois d'absence. Espérons qu'il n'ait plus envie d'aller voir ailleurs.
- pour les petites balles blanche et jaune, qui volent, et roulent ou rebondissent, c'est selon.
- pour New York, Chicago, Washington, Londres, Barcelone, des villes fascinantes et envoutantes.
- pour Benjamin Biolay, que je ne supportais pas et dont le dernier album m'a profondément touché.
- pour mes parents, sans qui je ne serais rien, littéralement.

samedi 6 mars 2010

Coups de gueule


- contre la Terre, qui se met de plus en plus souvent en colère : séismes en Haïti et au Chili, tempête Xynthia en France...
- contre les supporters du PSG, qui ne trouvent rien de mieux à faire pour redorer l'image déjà dramatique du club que de se taper dessus entre eux.
- contre Raymond Domenech, tellement engoncé dans ses certitudes qu'il ne se rend pas compte que l'équipe de France est mauvaise et mal-aimée.
- contre Barack Obama, qui a bien du mal à concrétiser les espoirs placés en lui.
contre Nicolas Sarkozy (nul besoin de préciser pour quelle raison, c'est tellement évident).
- contre Citroën, qui utilise l'image de John Lennon et Marilyn Monroe pour vendre sa nouvelle DS.
- contre Kad Merad, qui enchaîne les daubes (Safari, Mes Stars et moi, RTT...) depuis son succès avec les Ch'tis.
- contre le cinéma français dans son ensemble, qui dépense des millions d'euros pour produire des films insipides, prise de tête et dénués de tout intérêt.
- contre l'individualisme, le consumérisme et l'apparence, des valeurs beaucoup trop à la hausse.
- contre la mort, qui a emporté mon grand-père et rôde un peu trop près de ma grand-mère.
- contre ses hypocrites puritains Américains qui vouent aux gémonies pour une affaire privée leur ancienne icône Tiger Woods.
- contre Marc Lévy, qui a fait de la littérature une entreprise, même si j'avoue que j'ai lu certains de ses romans, et que je ne les ai pas détestés.
- contre la Télé-Réalité, qui "décultive" toute une génération de garçons et de filles.
- contre l'hiver, qui n'en finit pas.
- contre moi, qui finira sûrement dévoré par son chat.

mardi 2 mars 2010

Je suis amoureux!


Personne ne me contredira : le couple, c'est chiant. Certes, j'en entends déjà quelques-un(e)s qui diront que je suis un vieil aigri, que le couple c'est génial, c'est une extraordinaire aventure humaine, ça apporte tellement de bonheur et de joie, etc... Mouais, ils ont surtout trop peur de vivre seul pour se rallier à ma cause. Je sais, j'exagère un peu, mais bon c'est le but aussi. Si je n'écris pas des phrases sujettes à polémique, ce n'est pas amusant. Bref...

Mais je vous rassure, moi aussi je suis amoureux! De mon célibat. Je suis tellement bien avec lui, il me rend tellement heureux que je crois que je pourrais l'épouser... Mais je ne pense pas que ce soit encore possible, légalement parlant.

Pourquoi donc sommes-nous si bien ensemble, mon célibat et moi ? Pour plusieurs excellentes raison :
Il ne m'engueule pas si je rentre tard du boulot, si je vois mes potes, si je passe une bonne partie de la nuit sur Internet ou devant un jeux vidéo.
Il me donne du plaisir à chaque fois que nous faisons l'amour, forcément il me connaît si bien.
Il prend soin de moi, s'intéresse à ma vie, mon travail, mes passions, qu'il partage, bien évidemment.
Il me laisse toute la place dans le lit, il me laisse regarder le foot à la télé, il me laisse aller au ciné avec mes copines.
Il est compréhensif, tolérant, généreux, tendre, à l'écoute.
Il n'est ni jaloux, ni chiant, n'a pas sale caractère, ne se met pas en colère pour un rien, ne change pas d'humeur toutes les cinq minutes.
Bref, il est le partenaire parfait, ou presque... Je ne nie pas qu'il a quelques défauts, mais je me garderais bien de les mentionner, je ne vais tout de même pas vous donner des arguments contre ma propre théorie!

J'ai remarqué, tout au long de mes quelques années d'expérience, que dès qu'il y a interaction avec un être humain de sexe féminin, ça provoque inévitablement tension, déception, reproches, rancoeur, j'en passe et des meilleurs. Alors pourquoi s'entêter à essayer de rendre réel ce qui relève du miracle (un couple qui marche) alors qu'être seul est si confortable. Oui, pourquoi ? Autant naviguer sur le flot calme et serein du célibat...