lundi 1 février 2010

Francis Cabrel : L'Arbre va tomber


Nul ne peut l'ignorer, l'écologie, le développement durable, l'avenir de la planète, sont au coeur de toutes nos inquiétudes, et par conséquence, de toutes nos vies. Forcément, les artistes s'emparent de ce sujet pour essayer d'éclairer nos consciences et nous faire agir et réagir. C'est leur boulot après tout, ils sont payés pour ça!

Et dans ce domaine, il y en a un, avec son origine et son accent du terroir, qui s'y connaît bien : Francis Cabrel. Non, ne rigolez pas, même s'il a une image ringarde, Francis "c'était mieux avant" Cabrel est un homme moderne, et surtout un artiste engagé. Et en plus, il a écrit des superbes chansons. Son album, Un samedi soir sur la terre, sorti en 1994, est un petit bijou. La Corrida, Le Noceur, Tot ou tard s'en aller, et L'Arbre va tomber, hymne écologique encore plus d'actualité aujourd'hui qu'il y a 15 ans. Et en plus, on peut danser dessus... Si, si!

«L'arbre va tomber
Les branches salissaient les murs
Rien ne doit rester
Le monsieur veut garer sa voiture
Nous, on l'avait griffé
Juste pour mettre des flèches et des cœurs
Mais l'arbre va tomber
Le monde regarde ailleurs
L'arbre va tomber
Ça fera de la place au carrefour
L'homme est décidé
Et l'homme est le plus fort, toujours
C'est pas compliqué
Ça va pas lui prendre longtemps
Tout faire dégringoler
L'arbre avec les oiseaux dedans !

Y avait pourtant tellement de gens
Qui s'y abritaient
Et tellement qui s'y abritent encore
Toujours sur nous penché
Quand les averses tombaient
Une vie d'arbre à coucher dehors

L'arbre va tomber
L'homme veut mesurer sa force
Et l'homme est décidé
La lame est déjà sur l'écorce
Y avait pourtant tellement de gens
Qui s'y abritaient
Et tellement qui s'y abritent encore
Toujours sur nous penché
Quand les averses tombaient
Une vie d'arbre à coucher dehors

L'arbre va tomber
On se le partage déjà
Y a rien à regretter
C'était juste un morceau de bois
Un bout de forêt
Avancé trop près des maisons
Et pendant qu'on parlait
L'arbre est tombé pour de bon !

Y avait pourtant tellement de gens
Qui s'y abritaient
Et toutes ces nuits d'hiver
Quand les averses tombaient
T'as dû en voir passer
Des cortèges de paumés
Des orages, des météores
Et toutes ces nuits d'hiver
Quand les averses tombaient
Une vie d'arbre à coucher dehors
À perdre le nord
À coucher dehors... à coucher dehors»

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