C'est l'histoire d'un mec, Jack Sully, ancien Marine cloué dans un fauteuil roulant, qui est envoyé sur une lointaine planète, Pandora, pour reprendre une mission scientifique initialement dévolue à son frère, mort au combat. L'atmosphère de Pandora est nocive mais la planète riche en minerais très précieux, les humains ont donc créé le Programme Avatar, qui permet à des hommes de commander à distance par leur esprit un avatar, un corps biologique hybride ayant la forme des Na'vi, les autochtones de Pandora. D'abord engagé pour espionner ce peuple, devenu un obstacle pour l'exploitation du minerai, Jake, qui peut à nouveau marcher sous sa forme "virtuelle", va peu à peu découvrir la richesse des Na'vi et de leur planète, et surtout prendre fait et cause pour leur combat, quitte à trahir son propre peuple.
James Cameron ne tourne pas souvent (sept films en 25 ans, le dernier datant de 1998), mais à chaque fois il révolutionne le cinéma ou presque... Abyss, Terminator II, Titanic, autant d'exemples de films qui ont marqué leur époque, en même temps que leurs très nombreux spectateurs, par leur richesse visuelle et scénaristique, et qui ont servi de modèles à de nombreuses autres oeuvres.
Avec Avatar, King James a franchi une étape supplémentaire grâce à la 3D. On pouvait légitimement se demander si le public était prêt pour cette nouvelle technologie : le succès du film, deuxième au box-office de l'histoire derrière... Titanic, apporte une réponse claire et nette. Et pour avoir vu le film avec les lunettes sur le nez, je peux vous assurer que la 3D n'est pas un simple gadget, elle apporte une profondeur de champ et une immersion dont la 2D n'est pas capable.
Avatar est une pure merveille, autant l'affirmer d'entrée. Pendant près de trois heures, qui passent à toute allure (comme dans Titanic), vous êtes transporté dans un autre monde, cette fameuse planète Pandora créée de toutes pièces par ordinateur. Cameron est très pointilleux, limite maniaque et névrosé, et il n'a rien laissé au hasard lors de ce processus, si bien que la richesse et la profondeur de Pandora sont du jamais vu. Paysages, Histoire, habitants, faune, flore, mythologie, tout a été pensé, et réalisé avec une infinie précision, et une infinie justesse. Le résultat est bluffant, à tel point que certains spectateurs seraient tombés en dépression en réalisant qu'ils ne pourront jamais se rendre sur cette planète... imaginaire.
Certes, le scénario n'est pas le plus recherché de l'histoire du cinéma, mais il est cependant loin d'être bâclé et aussi mauvais que certains le disent ; certes, le film pique quelques idées à droite à gauche, comme à Jurassic Park (la découverte d'un monde inconnu, la plupart des monstres), Danse avec les loups (un soldat qui prend parti pour la cause qu'il est censé combattre), ou n'importe quelle comédie romantique (un homme et une femme que tout éloigne et qui tombent finalement fous amoureux après avoir surmonté bien des obstacles) ; certes, il délivre un message écologique et anti-militariste un peu banal et déjà vu ailleurs. Mais là n'est pas l'important. Non, l'important c'est la beauté et la richesse du monde imaginé par Cameron, la puissance de son récit et le talent qu'il met à l'oeuvre pour immerger entièrement le spectateur, le charisme de ses personnages, la force de son histoire qui vous fait vibrer à chaque instant, permettant une identification totale au héros, et le bonheur que l'on éprouve pendant 2h40 devant ce spectacle total, les yeux ecarquillés, la bouche bée, le coeur battant. Avatar, ou le premier film dont VOUS êtes le héros...
1 commentaire:
Bon article: c'est vrai que le scénario manque un peu de piquant mais Avatar reste une grosse réussite. En tout cas, au ciné en 3D, j'ai adoré.
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