mardi 12 janvier 2010

Mea culpa

Histoire de ne pas passer pour ce que je ne suis pas, c'est à dire un garçon aigri, paranoïaque et qui estime que ce n'est jamais sa faute si ses relations sentimentales ne marchent pas, je vais vous parler un peu de moi.
Voilà, en gros, pourquoi je suis toujours célibataire à bientôt 33 ans :
Je suis un handicapé des sentiments, et je ne m'en cache pas. Autant je pouvais encore avoir des doutes à ce sujet lorsque j'avais 20 ans, autant j'en suis sûr et certain depuis que j'ai atteint la trentaine. Je n'arrive pas à construire de relations stables et épanouissantes avec mes congénères féminines, j'en veux toujours trop et trop vite, je mets une pression considérable sur mes épaules et sur celles de ma partenaire, ce qui nous empêche de nous découvrir sereinement. A mes côtés elle se sent oppressée, paralysée car toujours dans la crainte de faire une erreur. Je n'arrive pas à la mettre à l'aise, à la faire se sentir bien, et ça la fait fuir, évidemment.

Après avoir connu près d'une trentaine de femmes, je pense sincèrement ne pas être fait pour la vie à deux. Je suis trop indépendant, romantique, sensible, oppressant, exigeant, entier ; je n'ai pas assez confiance en moi et je ne comprends pas qu'une fille puisse s'intéresser à moi, j'ai donc toujours l'impression d'être un imposteur qui va bientôt être découvert, que ma partenaire va me quitter, alors - inconsciemment - je fais tout pour que ça arrive, afin de me donner raison ; je me livre à la fois trop et pas assez dans chacune de mes relations, et le fais souvent maladroitement ; je donne beaucoup à la femme que j'aime mais en attends autant en retour (grave erreur, l'amour est un don, pas un troc) et je suis dès lors toujours déçu ; j'ai été tellement abîmé que je ne suis aujourd'hui plus capable de faire confiance.

Pour ma défense, j'ajouterais que je suis très souvent au mauvais endroit au mauvais moment, et rencontre des femmes qui ne savent pas ce qu'elles veulent, soit à cause d'un problème de timing (rupture, boulot, etc...), soit par ce que c'est tout simplement dans leur nature de ne pas savoir ce qu'elles veulent, s'engager ou pas, s'intéresser à l'autre ou pas, se laisser une chance d'apprendre à le connaître, ne pas craquer pour le premier venu ou pas, etc... Je me souviens lors d'une visite du château de Chambord avoir lu une peinture où figurait l'inscription suivante : « Souvent femme varie. Bien fol qui s'y fie. » En cinq siècles, rien n'a changé.

En résumé, je suis un homme imparfait qui rencontre des femmes qui se croient plus-que-parfaites.

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