samedi 31 juillet 2010

Inception


C'est l'histoire d'un mec, Dom Cobb, qui exerce un métier plutôt atypique : il s'infiltre dans les rêves d'un individu pendant son sommeil afin de lui voler des secrets enfouis dans son subconscient. Son domaine de prédilection, c'est l'espionnage industriel. Devenu un fugitif suite au décès de sa femme, qu'il est soupçonné d'avoir tuée, il se voit proposer une mission qui pourrait lui permettre de rentrer au pays et de retrouver ses enfants. Mais pour cela, il va devoir accomplir l'impossible, une inception : implanter, avec l'aide de son équipe, une pensée dans l'esprit d'un héritier milliardaire.

Inception fait partie de ces films qui vous laissent une étrange impression, un drôle de sentiment. En sortant de la séance, vous ne savez plus vraiment où vous êtes, balancé entre réalité et fiction, ce qui correspond très bien au thème du film d'ailleurs. Mais non, vous n'avez pas rêvé, juste profité de 2h30 d'intense cinéma. Comparé à Matrix à juste titre, même s'il ne marquera sans doute pas l'histoire du cinéma comme le film des frères Wachowski, Inception est ce qu'on appelle un blockbuster intelligent. Ecrit (c'est important de le souligner) et réalisé par Christopher Nolan, qui n'en est pas à son coup d'essai dans ce genre (cf les deux derniers Batman), c'est un film qui vous divertit et vous fait réfléchir en même temps. On pourrait aussi ajouter qu'il vous transporte, vous passionne, vous fascine, vous émeut (car c'est également une très belle histoire d'amour), et vous quitte trop tôt, tellement on aimerait qu'il se prolonge au-delà de ses 150 minutes.

Tout comme Matrix, Inception vous balade entre deux dimensions parallèles, en l'occurrence la réalité et le rêve. Ce concept de base autorise évidemment toutes les folies, puisque par définition, dans les rêves, tout est permis. Nolan en profite donc pour laisser son imagination divaguée un peu dans tous les sens, en montrant par exemple un quartier de Paris se replier sur lui-même. Mais là où d'autres auraient certainement usé et abusé des effets spéciaux, lui a préféré en faire le moins possible dans ce domaine, utilisant plutôt des effets mécaniques à l'ancienne, tout aussi bluffants. Aidé par des acteurs tous excellents, une écriture assez subtile qui dévoile certaines zones d'ombre, mais pas toutes (le film est tout de même assez confus et mérite une deuxième vision, comme Matrix, encore), des idées originales (la mort comme moyen de se réveiller, la dilatation du temps entre la réalité et le rêve, le rêve dans le rêve), Nolan nous emmène dans un voyage multi-dimensionnel des plus plaisants. Attention cependant à ne pas oublier votre passeport, il pourrait vous être utile...

1 commentaire:

Bobby a dit…

Tout à fait d'accord!