mardi 29 juin 2010

Invitation à dîner

Parce que lorsqu'une charmante jeune femme m'invite à écrire sur son blog, il est hors de question que je refuse. Je me suis donc amusé à exposer une de mes nombreuses théories (fumeuses) sur les hommes, les femmes, et le couple...

A retrouver ici.

lundi 28 juin 2010

Tu me rends fou...


Petite balle blanche, tu me rends fou
Toi que j'essaye tant bien que mal
De faire tomber dans ce si petit trou

Parfois je te frappe avec violence
Parfois je te caresse avec douceur
Mais quelle que soit la manière dont je te traite
Jamais tu ne te plains, toujours tu me reviens

Souvent tu me provoques, en t'égarant à gauche, ou à droite
Dans un buisson, un sous-bois ou au pied d'un arbre
Je suis alors obligé de partir à ta recherche
Mais je dois faire vite, sinon tu disparais à jamais

Coquine, il t'arrive aussi de vouloir jouer
Pour cela, tu m'entraînes dans les bacs à sable
Ou bien dans les lacs, pour faire de la plongée
Je sais bien que ça t'amuse beaucoup. Moi un peu moins

Etrange destinée que la tienne
Tu es à la fois maudite et adorée
Tu as 60 millions de fans sur Terre
Qui sont prêts à tout te pardonner

Petite balle blanche, tu me rends fou
Toi que j'essaye tant bien que mal
De faire tomber dans ce si petit trou

mercredi 23 juin 2010

Tout a commencé...


Tout a commencé le 12 juillet 1998 ? Pour l'éternité, les Bleus sont champions du monde. Zizou est président, Aimé Jacquet prend sa revanche. La France se rêve black-blanc-beur, c'est une illusion, mais peu importe, c'est la fête !

Tout a commencé le 2 juillet 2000 ? La France conquiert l'Europe après avoir conquis le monde. Merci Trezegol ! Les Bleus sont au sommet de leur art, imbattables, intouchables. Ils planent tout là-haut. Certainement un peu trop...

Tout a commencé le 11 juin 2002 ? La France, dominée par le Sénégal en ouverture de la Coupe du monde (1-0), doit battre le Danemark dans le troisième match pour accéder aux huitièmes de finale. Les Bleus de Roger Lemerre s'inclinent 2-0 et quittent l'Asie avec un petit point, la tête basse, concédant le plus mauvais résultat d'un champion du monde sortant. C'est la gueule de bois !

Tout a commencé le 12 juillet 2004 ? Après la piteuse élimination par la Grèce en quarts de finale de l'Euro, Raymond Domenech est nommé sélectionneur de l'équipe de France à la place de Jacques Santini. Son palmarès est maigre : champion de D2 avec Lyon en 1990 et vainqueur à deux reprises du Tournoi de Toulon avec l'équipe de France Espoirs.

Tout a commencé le 9 juillet 2006 ? Zizou est magique (la panenka), Zizou est tragique (le coup de tête). L'Italie rit, la France pleure. Raymond demande Estelle en mariage.

Tout a commencé le 3 juillet 2008 ? Quelques jours après le fiasco de l'Euro (un nul, deux défaites), le conseil fédéral de la FFF maintient Domenech, dont le contrat court jusqu'en 2010. Rien ne plaide pourtant en faveur du sélectionneur, ni ses résultats, ni sa gestion du groupe, ni sa communication. Nombreux sont ceux qui demandent sa tête, mais elle reste bien accrochée.

Tout a commencé le 18 novembre 2009 ? Thierry Henry met la main, William Gallas met la tête, la France se qualifie pour la Coupe du monde face à l'Irlande du Nord. Sur le fil et de manière litigieuse, mais seul le résultat compte, non ? Tout du moins c'est ce qu'on essaye de nous faire croire.

Quoi qu'il en soit, tout s'est terminé le 22 juin 2010 à Bloemfontein, en Afrique du Sud. Epilogue douloureux et grotesque d'une histoire (d'amour) qui a mal fini. Déjà tombée bien bas, cette équipe est parvenue à creuser encore un peu plus le trou dans lequel elle s'était enfoncée.

Merci et bravo aux Bleus d'avoir détruit nos espoirs, nos rêves, notre amour, et d'avoir dilapidé l'héritage d'Aimé Jacquet, qui nous avait donné cet enthousiasme et ce goût pour la victoire. En douze années, l'équipe de France est passée du sommet du monde aux tréfonds de l'enfer. Domenech, son staff, Escalettes, les joueurs laissent un champs de ruine derrière eux. Tout est à reconstruire. Bon courage et bonne chance à Laurent Blanc. Le chantier est immense. Nul doute que le peuple français, assez facilement frappé d'amnésie, saura lui apporter tout son soutien...

ps : une pensée émue pour Thierry Henry, qui aura connu sa première et sa dernière sélection contre l'Afrique du Sud, mais pas vraiment avec le même résultat. Il restera le symbole de cette équipe, montée si haut et redescendue si bas.

vendredi 18 juin 2010

Paroles, paroles...


Raymond Domenech : «Je n'ai pas de mot. C'est une vraie déception pour tous les gens qui y croyaient. Ça a basculé sur un coup du sort, on n'a pas su réagir. C'est dommage. Il y a des bonnes intentions, des envies, mais il y a toujours quelque chose qui n'a pas fonctionné. Je n'ai pas de mot. C'est plus que décevant. Je ne sais pas ce que je vais dire à mes joueurs. Il reste un match, ça tient du miracle. Il va falloir être costaud et jouer pour l'honneur. On a encore quelque chose à jouer. On doit réagir. On doit au moins montrer quelque chose sur ce dernier match. Quand ça dépend des autres, on n'a plus rien à dire. Aujourd'hui, je suis abattu.»

Patrice Evra : «Je suis encore sous le choc et nous nous sommes comportés comme une petite nation du football. Franchement, je ne voyais pas venir une telle catastrophe. Nous ne sommes pas une grande équipe. Je suis dégoûté. On va essayer de battre l'Afrique du Sud, mais pour la qualification, je ne crois pas aux miracles.»

Florent Malouda : «C'est honteux de perdre comme ça. Face à l'Afrique du Sud, mardi, nous devrons jouer pour sauver l'honneur. On ne peut pas quitter la compétition sans gagner un seul match. Ce n'est pas possible.»

Jérémy Toulalan : «On a fait le maximum pour essayer de gagner ou du moins ne pas perdre, mais ça n'a pas suffi. Peut-être qu'on aurait pu faire plus, ou mieux, mais il n'y a rien à dire. C'est tout le groupe qui est fautif, il fallait répondre présent et on ne l'a pas fait.»

Hugo Lloris : «Non, non, je ne réagis pas, sinon je vais lâcher un truc.»

mercredi 16 juin 2010

Quand Muse enflamme le SDF


Je n'avais encore jamais assisté à un concert dans un stade. Voilà, c'est fait, et on peut dire que le dépucelage s'est bien passé...
J'ai toujours résisté car je craignais d'être trop loin de la scène et que le son ne soit pas au rendez-vous. Mais là, pour Muse, j'ai fini par céder. Et puis il fallait bien que je me fasse un jour une idée précise. J'ai donc assisté au deuxième concert du groupe anglais au SDF, samedi dernier.

Je les avais déjà vus, il y a trois ans environ à Bercy, et leur présence sur scène m'avais déjà fort impressionné. Mais là, dans l'écrin du Stade de France, avec une scène et des moyens plus importants, les trois petits gars du Devon sont entrés dans une autre dimension, et n'ont plus rien à envier à de très grands groupes comme U2, à qui l'on pense forcément sur la scène rock.

Pendant plus de deux heures, Matthew, Dominic et Christopher ont donc régalé les 50.000 spectateurs du SDF, prêts à s'enflammer à chaque envolée du trio. Et de ce côté-là, nous n'avons pas été déçus. Il faut dire que plusieurs chansons de Muse se prêtent parfaitement à être jouées dans un stade. Le dernier album, Resistance, sonne d'ailleurs comme un appel au peuple (il est inspiré du roman 1984, de George Orwell). Et face à des milliers de personnes, forcément, la sauce prend très rapidement. C'est certainement pourquoi le concert s'ouvre sur Uprising, un des titres phares de Resistance. Le public, chauffé à blanc, rentre donc immédiatement dans l'ambiance.

La suite est du même acabit, avec des morceaux comme New Born, Plug in baby, Feeling good, Time is running out, Hysteria, Take a bow, Starlight... Dans les tribunes ou dans la fosse, ça hurle, ça saute, ça danse, ça vit! S'ajoute à cela les efforts effectués sur la mise en scène, avec notamment une plateforme qui s'avance et s'élève au milieu de la foule, ou bien une acrobate qui descend d'une sorte de soucoupe volante... Tout dans ce concert est spectaculaire et imaginé pour donner du plaisir au public. Et lorsque tout s'arrête après un mythique Knights of Cydonia en clôture, on reste bouche bée et sur le cul, et on en redemande!! Pour ceux qui auront cette chance, ce sera à Wembley à la fin de la semaine...

dimanche 13 juin 2010

Les pov filles

La terre est peuplée d'un nombre incalculable de salauds et de connards en tout genre, qui font souffrir les femmes et leur rendent la vie impossible (si vous voulez en savoir plus, une camarade blogueuse s'est "amusée" à les répertorier). Mais sachez qu'il existe également au moins autant de filles pas vraiment gentilles qui, involontairement ou pas, se vengent de plusieurs siècles de soumission et d'oppression en faisant tourner les mecs en bourrique, voire plus si affinités. Et, nous, pauvres fous que nous sommes, nous en redemandons. Pour notre défense, il faut aussi préciser que nous n'avons pas vraiment le choix, la faute à la fameuse loi de l'offre et de la demande qui régit les rapports amoureux, le phénomène de séduction fonctionnant depuis l'aube des Temps dans le même sens : l'homme propose, la femme dispose. Après des années d'enquête et grâce à une grande expérience, j'ai essayé de catégoriser ces demoiselles, auxquelles j'ai donné le sobriquet de "pov filles". Bien sûr, certaines peuvent cumuler plusieurs ou toutes ces caractéristiques, ce qui n'est pas nécessairement à leur honneur.

L'aigrie : Toujours sur la défensive, prête à vous sauter au cou à la moindre occasion, mais pour vous étrangler, pas pour vous faire des câlins, elle se méfie de tous les hommes, et donc de vous. Plus que de la méfiance, c'est carrément de la défiance, et elle ne cache pas son désamour, voire sa haine, de la gente masculine. En bref, préparez-vous à payer pour les autres, même si vous ne lui avez rien fait. Phénomène assez surprenant, cette caractéristique n'attend pas le nombre des années : vous pouvez tomber sur des filles comme ça de 18 comme de 35 ans. Mais bon elle n'y est pour rien, tout est notre faute. Ce sont en effet ses expériences passées avec les hommes qui l'ont rendue ainsi. Il faut la comprendre aussi, tous les mecs sont des salauds.

La désinvolte : vous lui envoyez un sms, elle ne vous répond pas. Vous lui envoyez un mail, elle ne vous répond pas. Vous lui proposez un rendez-vous, elle ne vous répond pas. Si elle vous répond oui, soit elle oubliera de venir, soit elle arrivera en retard. Vous essayez de lui faire comprendre par tous les moyens qu'elle vous plaît, elle s'en fout. Soit parce que ce n'est pas réciproque (mais elle ne vous en informe pas, elle préfère vous laisser courir derrière elle pour flatter son ego), soit parce que ça lui passe au-dessus de la tête, égoïstement enfermée qu'elle est dans son petit monde.

L'exigeante : si vous n'avez pas le physique de Jude Law, le salaire d'un président d'une entreprise du CAC 40 ou d'un joueur de foot international, le charisme de George Clooney, le talent de Roger Federer et le pouvoir de Barack Obama, n'espérez même pas attirer son attention. Son exigeance concernera également votre personnalité : elle vous veut généreux, honnête, tendre, surprenant, câlin, charmant, fidèle, original, sexy, attentionné, patient, cultivé, dynamique, entreprenant, macho mais pas trop, jaloux mais pas trop, romantique mais pas trop, sensible mais pas trop, indépendant mais pas trop, gentil mais pas trop. En somme : parfait... mais pas trop. Bien entendu, de son côté, elle se permettra de n'être rien de tout ça, car il est bien plus facile d'être exigeant avec les autres qu'avec soi-même.

L'indisponible :
que ce soit à cause de son métier, de ses loisirs, de ses amis, de sa famille, de ses enfants, etc... voire de plusieurs de ces raisons, elle n'a jamais le temps de vous voir. En tout cas elle a toujours mieux à faire que passer du temps avec vous, que ce soit pour se rencontrer ou par la suite pour construire une relation. Elle est toujours occupée à droite à gauche, et si enfin par miracle vous parvenez à obtenir un rendez-vous, il y a de fortes chances qu'elle annule une heure avant, voire après.

La girouette : vous la rencontrez, elle vous plaît, vous lui plaisez, vous vous embrassez et elle disparaît. Vous la rencontrez, elle vous plaît, vous lui plaisez, vous vous embrassez puis vous couchez ensemble et elle disparaît. Un jour elle vous dit oui, le lendemain elle vous dit non, ou vous fait courageusement comprendre par son silence que c'est non. Bref, elle change d'avis comme vous changez de caleçon, et si vous essayez de la suivre, elle vous fuira, par réflexe pavlovien.

Au milieu de toutes ces "pov filles", il n'est pas évident de trouver la perle rare. Il n'est donc pas étonnant que ma plus longue relation soit celle avec mon chat, bientôt sept ans.
Je me doute bien que ces mots (pour peu qu'ils soient jamais lus) ne seront pas forcément bien accueillis, mais j'estime que l'égalité des sexes existera vraiment quand les hommes pourront critiquer les femmes de la même manière que les femmes critiquent les hommes, non ? Et je vous rassure, je suis nullement aigri, juste légèrement blasé de rencontrer toujours le même genre de filles, réaliste et finement observateur...

mercredi 9 juin 2010

Allez les Bleus, on est tous ensemble !


1998, 2002, 2006, 2010... Tous les quatre ans, c'est la même rengaine : ça dézingue à tout va sur l'équipe de France de foot. Et donc, depuis quelques jours, alors que les Bleus vont jouer leur premier match en Afrique du Sud contre l'Uruguay vendredi, les critiques et remarques assassines fusent de partout. Et notamment de ceux qui sont déjà passés par là, les champions du monde 1998. Dugarry, Lizarazu, Desailly et consorts s'amusent à s'en prendre directement à leurs successeurs, comme si c'était pour eux leur seul moyen d'exister médiatiquement (ce qui n'est sûrement pas faux), comme s'ils craignaient aussi qu'une nouvelle victoire tricolore fasse oublier leurs exploits de 1998. Mais non les gars, rassurez-vous, on ne vous oubliera jamais! Pour l'éternité vous resterez les premiers!

Exemple type, Marcel Desailly dans un quotidien sud-africain dimanche dernier :
«J'ai vu la France perdre contre la Chine et il n'y a aucune chance qu'elle gagne la Coupe du monde. Les joueurs sont à la fin de leur préparation et devraient être au meilleur de leur forme mais cela m'énerve de voir qu'il n'y a pas encore d'équipe type et de tactique définie. Dans ce groupe, je pense que l'Uruguay et l'Afrique du Sud vont se qualifier pour les huitièmes de finale».
Personnellement c'est ça qui me gêne le plus. Que ces joueurs qui ont connu ça, qui savent ce que c'est d'en prendre plein la gueule et connaissent les conséquences que cela peut avoir sur le moral d'une équipe, se permettent de jouer à ça dix ans après. Ou alors ils le font exprès pour pousser les Bleus d'aujourd'hui à se motiver et à faire l'union sacrée contre tous ceux qui les critiquent. Une tactique assez risquée...

Lundi, c'était au tour de notre chère Secrétaire d'Etat aux Sports, Rama Yade, qui comme tout homme (femme) politique, n'y connaît rien en sports, de blâmer ces pauvres Bleus pour leur hôtel sud-africain à un million d'euros... Manquait plus que ça! Qu'on les critique pour leur jeu, passe encore, mais pour leurs conditions d'hébergement, là c'est trop!

Ne lisant pas particulièrement la presse des autres pays qualifiés pour le Mondial, je ne sais pas vraiment comment ça se passe ailleurs. Mais j'ose espérer qu'ils font pareil que chez nous, voire pire, sinon cette spécificité ne serait vraiment pas à porter à notre crédit.

Je suis loin d'être fan de Raymond Domenech, de ses choix tactiques ou de joueurs, de sa communication, de sa façon de gérer un groupe, et les récents résultats m'inquiètent plus qu'ils ne me rassurent. Mais avant une telle compétition, la moindre des choses est de soutenir et d'encourager l'équipe plutôt que de tirer sur l'ambulance, qui a déjà assez de problèmes à régler. Et puis il sera toujours temps de faire le bilan à la fin de la compétition, lorsqu'on aura été piteusement éliminés au premier tour. Oups, pardon...

samedi 5 juin 2010

Dans ses yeux


C'est l'histoire d'un mec, Benjamin Esposito, ancien greffier en Argentine désormais à la retraite. Vingt-cinq ans plus tôt, il a enquêté sur le viol et le meurtre d'une jeune femme, et il commence l'écriture d'un roman relatant ce drame qui a bouleversé sa vie. A force de chercher dans ses souvenirs, il va faire ressurgir des fantômes du passé et remettre en cause son existence et celle d'une femme qu'il a profondément aimée.

Il est assez rare de voir des films argentins programmés dans les salles françaises, alors quand c'est le cas, autant tenter sa chance. Et lorsqu'en plus ils nous envoient ce qui se fait de mieux chez eux, ça devient presque une obligation morale de se bouger les fesses. "Dans ses yeux" est le film qui a récolté l'oscar du meilleur film étranger que nous autres Français voyions déjà dans la besace du "Prophète". Et pour avoir vu les deux films, je peux vous dire que le vote a dû être serré.

Dans ses yeux contient tout ce qui me fait adorer le cinéma : un scénario fouillé et précis sans être trop alambiqué ; des personnages forts et charismatiques ; un excellent casting et une interprétation idoine ; une musique envoûtante sans être omniprésente ; une mise en scène soignée. Son seul petit défaut : peut-être 15 minutes de trop. Mais son plus bel atout : il raconte une histoire, tout simplement. Et comme un bon roman vous transporte de sa première à sa dernière page, ce film vous prend avec lui par le bras dès les premières images pour ne vous lâcher que 2h15 plus tard, la gorge serrée d'émotions et les larmes aux yeux. Entre temps, il vous a baladé à travers les méandres de la mémoire d'un homme qui essaye de reconstituer le fil d'un drame qui a changé sa vie 25 années plus tôt.

Car c'est là tout l'intérêt de ce scénario, qui mélange également la petite et la grande histoire en s'interrogeant sur le régime de Peron qui a sévi dans les années 70 : on ne sait jamais si ce que l'on nous raconte est la vérité ou bien les souvenirs du héros qui essaye de recomposer un puzzle pour écrire son roman. Cette hésitation permanente permet au spectateur d'être totalement impliqué dans le récit, de suivre les tribulations d'Esposito comme si nous étions à ses côtés. Et puis, cerise sur le gâteau, il y a en filigrane cette poignante histoire d'un amour inavoué mais peut-être pas impossible... En somme, un grand moment de cinéma, dont il ne faut surtout pas se priver.